Cet ancien restaurant réputé vient de retrouver une nouvelle jeunesse. Le cadre est élégant et la cuisine excellente. Il est idéal pour les dîners après le théâtre.
Édition de 1955
Poitiers, 17 novembre
Mon cher Monsieur Heydebrand
Excusez-moi de vous faire attendre la réponse à vos deux dernières lettres ; je suis très absorbé par l’étude d’un examen de droit, mais je pense être quitte la semaine prochaine et j’aurai alors le plaisir de pouvoir vous tenir au courant de mes faits et gestes échiquéens.
Le travail que vous venez d’achever promet, par ce que j’en ai vu, d’être très intéressant. Si vous avez un exemplaire disponible, oserai-je vous prier de le destiner à mon cousin M. le Comte de Basterot qui me charge de vous dire qu’il serait très heureux de cette grâce. J’ai écrit à M. Doazan pour qu’il pût retirer son M.S. (NDT = Manuscrit) et je lui ai transmis vos remerciements.
M Staunton me parait plus dégouté que jamais de la carrière de joueur d’échecs. Il sent qu’il a beaucoup perdu de son jeu d’autrefois et il l’avoue. Mais comme organisateur et comme auteur, M. Staunton me semble appelé à rendre encore des services à la cause des échecs et je crois qu’il a conservé assez du goût du jeu pour ne rien négliger qui puisse contribuer à la prospérité en Angleterre ; Il est fâcheux que son caractère hautain lui ait attiré tant d’inimitiés.
Un prospectus du futur journal va être livré sous peu de jours. On s’abonne au Café de la Régence. Je serai très fier de vous avoir au nombre de mes abonnés et je compte sur votre bienveillance pour me mettre en bon rapports avec votre célèbre compatriote M. Anderssen.
Agréez, je vous prie, mon cher Monsieur de Lasa, mon assurance de mes sentiments distingués et dévoués,
J.Arnous de Rivière
Résumé historique
Voici donc le texte de cette petite annonce du Journal de Paris du 6 septembre 1808.
Journal de Paris - 6 septembre 1808 - Source RetronewsBIENS A VENDRE
Le notaire de la vente est un certain Henri Mailand, dont il est possible de consulter les minutes aux Archives Nationales. Il faut se déplacer et je compte le faire prochainement.
Il y a quelques jours j'ai publié un article sur une caricature censurée en 1877, sur le thème du jeu d'échecs. Dans un commentaire, M. Alain Barnier, que je remercie, m'a communiqué la référence d'une autre caricature. Celle-ci date à peu près de la même époque, et elle n'a pas été censurée par contre !
Elle est signée par le caricaturiste Alfred Le Petit et était en première page du journal satirique L'Eclipse.
A ce sujet Wikipédia nous apprend l'origine "amusante" du nom du journal :
En 1865, François Polo, libraire républicain qui édite des pamphlets contre l’empereur Napoléon III fonde le journal La Lune, auquel André Gill fournit des caricatures. Interdit par la censure, en décembre 1867, à la suite d’une caricature de Napoléon III, le journal disparaît le 17 janvier 1868.
La boutade « La Lune devra subir une éclipse » détermine le nom du successeur de La Lune : L’Éclipse. Le premier numéro paraît le 26 janvier 1868 et le dernier le 25 juin 1876. Au total, elle compte 400 numéros, plus 36 numéros bis ainsi que 5 suppléments en 1870. Lui succédant, La Lune rousse paraît jusqu’en 1879.
Ces journaux sont à nombreuses reprises censurés ou interdits. André Gill invente alors le personnage d’Anastasie1, femme revêche armée de ciseaux, censée personnaliser la censure.
En octobre 1871, au moment de la parution de la caricature, la France sort à peine d'une période majeure de son histoire.
La défaite de Napoléon III face à la Prusse, la perte de l'Alsace-Lorraine, l'émergence de la Troisième République et la Commune de Paris. La situation politique en France est complexe et incertaine, avec par exemple un retour possible d'un régime monarchiste.
L'Eclipse du 15 octobre 1871 - Source Gallica
Le texte sous la caricature indique :
Ce sont les Blancs qui marchent, il n'en reste plus qu'un : le Roi !
- Sa majesté voudrait bien s'avancer; mais elle est bloquée.
La Dame (le République), la Tour (Paris), le Cavalier (d'Aumale), le Fou (Rouher), tiennent en respect le petit-fils de Saint-Louis.
Le Roi est échec et mat.