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samedi 14 octobre 2017

La table de Bonaparte

 

English translation of this article

 

En 2012 j'ai posté un article au sujet de la table de Bonaparte au Café de la Régence.
Plus exactement la fameuse table où Bonaparte aurait joué aux échecs au Café de la Régence.

M. Patrice Belluire, que je remercie au passage, m'a communiqué une référence, que je ne connaissais pas, où apparaît la table de Bonaparte et où il est possible d'entrevoir l'intérieur du Café de la Régence à la fin des années 1930.
Il s'agit du livre "Chessmen" édité en 1937 que je me suis procuré dans une petite libraire parisienne (un exemplaire signé par l'auteur M. J.Maunoury dédicacé à l'éditeur Harcourt !).


En page 59 du livre il est possible de voir cette photo :


La table est bien mise en évidence dans le café.
Et une plaque porte le texte suivant :

"Table sur laquelle
Bonaparte 1er Consul
jouait aux Échecs au Café de la Régence
en 1798"


Je n'ai toujours pas d'information sur le devenir de la table après la disparition du Café de la Régence.
Mais M. Patrice Belluire pensait avoir lu quelque part que l'acteur Jean Marais en avait fait l'acquisition. Quelqu'un aurait-il des informations à ce sujet ?

Revoici une photo que j'ai déjà publiée de Jean Marais avec la table dans les années 1950.
Un échiquier a été ajouté et la plaque (au sol) n'est plus la même.


Une autre question que l'on peut se poser au sujet de cette table concerne son authenticité.
Bonaparte a-t-il joué sur cette table ? Est-ce un simple attrape touriste ?

Voici la réponse de Saint Elme Le Duc dans un article écrit en 1853 et publié en 1861 dans la revue "La Nouvelle Régence". Il parle de l'ancien Café de la Régence, Place du Palais-Royal.



« (…) Dans le café de la Régence proprement dit, il y avait vingt-deux tables et neuf guéridons. Souvent, afin de gagner de la place dans le fond du café, là où de préférence se tenaient les joueurs d’Echecs, on unissait deux tables par une coulisse en fer blanc, ce qui permettait de mettre trois échiquiers sur deux tables. Je me souviens encore que dans la Régence était une table de marbre sur laquelle on lisait :

Table où Napoléon 1er consul
Joua aux Echecs. Café de la Régence



Mais ces mots, gravés dans les premiers mois de 1853 seulement sur une petite plaque en argent, contenaient, il me semble, une erreur historique. C’est dans certains jours de 1792 , 93, 94, 95, particulièrement pendant la disgrâce que lui fit éprouver le conventionnel François Aubry, membre du comité du salut public, chargé de la partie militaire, puis de la direction de la force armée, etc., etc., etc., que Napoléon, né en 1769, ayant alors vingt et quelques années et déjà le grade d’adjudant-général, mais dans un état très voisin de la misère (il portait alors ce que les militaires nomment des bottes à soupape), vint à la Régence jouer aux Echecs.

Il y a une soixantaine d’années de cela. Si quelque témoin survivant l’a vu, ce témoin doit avoir plus de quatre-vingts ans. Mais ce témoin n’existe pas. D’ailleurs, le jeune officier, auquel dans ce temps-là on ne faisait aucune attention, a joué tantôt à une place tantôt à une autre ; il n’avait pas là son tabouret ni sa table, comme plus tard aux Tuileries il a eu son trône ; par conséquent chaque table de la Régence a un droit égal à dire que c’est sur elle qu’il joua. Je pourrais tout aussi bien vous montrer la table où (c’est-à-dire sur laquelle) suivant la belle, aimable et lettrée Lyonnaise Pernette du Guillet :

Amour avecques Psyches,
Qu’il tenoit en sa plaisance,
Jouoit ensemble aux Eschets
En très-grand’ resjouissance.

On me dirait à cela que la tradition de ce fait n’a pas été transmise d’âge en âge aux habitués de la Régence. J’en conviens, aussi dis-je qu’il serait quelque peu téméraire d’affirmer que l’on a vu la table de l’Amour et de Psyché, comme il l’est, je crois, de dire que c’est sur ladite table à plaque d’argent de la Régence qu’a joué le disgracié de François d’Aubry. N’importe, après tout, que ce soit sur cette table ou sur une autre, n’importe que les béants le croient, le fait est que le héros futur, le futur Empereur des Français, roi d’Italie, protecteur de la Confédération du Rhin, médiateur de la Confédération Suisse, régénérateur de la Pologne, etc., etc., etc., est venu jouer aux Echecs à la Régence, officier, oui, mais consul, non. Son ombre y revenait tous les jours ; la voilà même encore devant mes yeux. Oui, c’est bien sa tête sérieuse, et comme dans sa jeunesse, maigre, jaune et à longs cheveux noirs. (…)  »


lundi 30 janvier 2012

RADIO-PARIS


En 1937, la populaire station de radio parisienne RADIO-PARIS diffuse une émission de théâtre radiophonique sur le Café de la Régence.

Ce « théâtre radiophonique » est à l’époque très populaire, car n’oublions pas que la télévision est encore extrêmement rare.
Vous trouverez ici quelques informations sur RADIO-PARIS.
Durant la deuxième guerre mondiale, les allemands utilisèrent cette radio à des fins de propagande.
Pierre Dac avait alors composé une célèbre ritournelle à ce sujet…

Concernant cette mini pièce de théâtre, le texte reprend des faits « légendaires » qui se sont déroulés au Café de la Régence.
Plusieurs acteurs assez connus du cinéma français de l’époque prêtèrent leur voix.
Sur le document que j’ai consulté à la BNF (au département des arts du spectacle) il était indiqué que son auteur était Pierre Constantin Brive.
A la main avait été ajouté un « et » entre Pierre et Constantin. Une petite recherche sur internet montre qu’il s’agit bien de deux personnes différentes (frères ?).

Un des personnages du texte, le propriétaire du Café de la Régence, est appelé « Frary ».
Je pense qu’il s’agit là d’une erreur. En effet Frary, suivant le journal l’Avant-coureur du 2 novembre 1761, est : Frary, le limonadier de la rue Montmartre, fit orner son café de glaces entremêlées de panneaux peints. 
Mais il est à noter que Rey (propriétaire cité par Diderot notamment) s’inspira de ce décor inédit pour le Café de la Régence. En 1793, le propriétaire du Café de la Régence est plutôt François Haquin comme l’indique une recherche précédente.
En tout cas, si RADIO-PARIS en 1937 décide de faire une « petite pièce de théâtre » sur le Café de la Régence, c’est que celui-ci est sans doute encore très réputé.
Bonne lecture !

Source BNF – Arts du spectacle.

Pierre et Constantin Brive
Le Café de la Régence
Radio reportage au café de la Régence en 1793
Par Pierre et Constantin Brive.
Représenté à RADIO-PARIS le 28 Mai 1937

Personnages (1)
Le Reporter :         Pierre Brive
Cambon (voix) :    Emile Remongin
Frary :                  A.Lamy
Robespierre :        Paul Clerouc
Bonaparte :          Fernand Rauzena
Le Garçon :          Emile Remongin
Le militaire :         Paul Clérouc
(1)    les acteurs peuvent tenir deux rôles

Bruits
Chants révolutionnaires
Ambiance de café mais très discrète
Verres cassés

Acte I

LE REPORTER
Chers auditeurs, nous voici donc dans le café de la Régence, dans cet illustre établissement, qui, depuis des années, voit venir à l'une ou l'autre de ses tables les plus illustres personnages...
(Au loin, chant révolutionnaire, en chœur)
Malheureusement, nous sommes en pleine révolution, et je ne crois pas que je pourrai vous décrire un aspect particulièrement gai de la vie de ce café... D'ailleurs, je ne vous parlerai que le moins  possible de cette agitation qui, depuis quelques années, depuis quatre ans, trouble la France: on est sans cesse observé, épié, et je ne voudrai pas que l'une de mes paroles puisse me mener sans défense à la guillotine... Tout de même, comme il est quatre heures de l'après-midi, les clients sont assez nombreux dans le café... C'est en effet à quatre heures que l'on y trouve le plus de monde... Et les parties d'échecs sont commencées...Ah ! ça, mes chers auditeurs, il n'y aurait pas de Régence sans parties d'échecs...C'est devenu en quelque sorte le terrain exclusif de ce jeu...dont les pièces ne sont pas spécialement républicaines, puisque, vous le savez, le roi et la reine y font figue de pièces principales... La forme de la Régence est un peu celle d'un grand piano à queue... Ou, comme l'a dit je ne sais plus quel journaliste anglais, d'un parallélogramme de tartine de fromage...La Régence est bien le seul café qui ne se soit pas cru obligé de se modifier complètement depuis la chute de la royauté...elle a gagné ses glaces et son ornementation compliquée...Evidemment, on y voit en plus des drapeaux tricolores, des couronnes civiques et les bustes de Marat et de ... C'est bien le buste de Le Peletier qui se trouve là-bas ?
VOIX
Oui, oui
LE REPORTER
Merci, Monsieur...J'aimerais beaucoup vous présenter mes chers auditeurs, le patron de l'endroit, Frary, le cafetier à la mode.
VOIX
S'il vous entendait dire "cafetier"! ...
LE REPORTER
Pardon, Monsieur...Je vous demande pardon, mais je n'ai pas très bien entendu ce que vous me disiez.
VOIX
Je vous disais que le patron n'aimerait pas beaucoup s'entendre appeler "cafetier"...
LE REPORTER
Ah! ça, ce monsieur a raison.
VOIX
Ne dites donc pas "monsieur" comme ça: c'est citoyen, que je suis, et vous aussi, et nous tous qui sommes là...
LE REPORTER
C'est vrai, citoyen, excusez-moi...Mais voici le patron, le citoyen Frary...
FRARY
Que vous disait Cambon ?
LE REPORTER
Non ! c'était Cambon ? ... Eh bien, mes chers auditeurs, vous avez entendu un citoyen célèbre, un des douze membres du Comité de Salut Public, Cambon qui s'occupe spécialement des Finances...C'est un habitué de votre maison ?
FRARY
On le voit rarement. Il ne consomme pas. Il regarde, dit un mot à l'un ou à l'autre et sort.
LE REPORTER
Heureusement que vous n'avez pas que des Clients comme celui-là.
FRARY
En ce moment, vous savez, les affaires ne marchent qu'à moitié...
LE REPORTER
C'est ce que je disais au micro, tout à l'heure...
FRARY, bas
Les gens n'ont pas beaucoup le cœur à rire...
LE REPORTER
Eh, non...Mais enfin, je vois là un certain nombre de consommateurs qui jouent avec ardeur.
FRARY
C'est ce qui m'a sauvé: les échecs. N'est-ce pas, ma maison avant d'être un café est un endroit où l'on joue aux échecs.
LE REPORTER
Tous ces échiquiers-là sont à vous ?
FRARY
Je pense bien.
LE REPORTER
Comment est-ce qu'on fait pour les avoir ? On consomme ?
FRARY
On les loue...On les loue à l'heure...Maintenant, le soir vous avez un supplément pour payer les deux chandelles...Et personne ne songe à protester; on adore les échecs, ici...
LE REPORTER
Déjà dans le temps, citoyen FRARY...Les souvenirs sur votre maison abondent...On raconte que, il y a quelques années, on entendait dire au garçon de service: "Servez à Jean-Jacques" ou "Servez à Voltaire..."
FRARY
Pour être juste, Jean-Jacques Rousseau fréquentait ici; il venait se faire houspiller, - et, un jour, nous l'avons vu dans son costume turc...
LE REPORTER
Dans ce costume qu'il avait revêtu pour passer plus inaperçu ?
FRARY
Celui-là même. Mais, en ce qui concerne Voltaire, nous devons dire les choses comme elles sont; il a passé par ici, mais il ne s'y est pas arrêté...
LE REPORTER
En tout cas, je ne crois pas me tromper, en disant que les gens les plus célèbres se sont fait servir chez vous.
FRARY
Mais...Je reçois en effet tout le monde...tout le grand monde...
LE GARCON
On n'entre pas, militaire.
LE MILITAIRE
Mais, j'ai de quoi payer, voyons!
LE GARCON
C'est la consigne.
LE MILITAIRE
Je suis peut-être qu'un simple soldat, mais j'ai de quoi payer.
FRARY
Je vous demande pardon, je vais voir.
LE REPORTER
Mais je vous en prie. Frary se dirige en effet vers la porte, il prend doucement le soldat par le bras, il le fait sortir...D'ailleurs, le militaire n'insiste pas... Et Frary revient...Vous n'aimez donc pas la troupe, citoyen ?
FRARY
J'ai mes habitudes: les soldats, les gens d'apparence misérable, les suspects, je ne les reçois pas...Je tiens à ce qu'en entrant ici on se sente dans un salon, et non pas dans une boutique... Et je me considère comme un maître de maison, beaucoup plus que comme un patron...
LE REPORTER
Je vous demande pardon: est-ce que ce n'est pas Robespierre qui se lève ?
FRARY
Lui-même.
LE REPORTER
Je l'avais bien reconnu, avec son habit nankin rayé vert, son gilet blanc rayé bleu et sa cravate blanche rayée rouge... Et la pâleur de son teint est comme prolongé par ses cheveux poudrés...Vous croyez qu'on peut lui demander de dire quelques mots au micro ?
FRARY
Mais oui...Citoyen !...

 
 Paul Clerouc - Robespierre


ROBESPIERRE, de loin
Au revoir, citoyen.
FRARY
Viendras-tu par ici, dire quelques mots ?
ROBESPIERRE
Mais vite.
LE REPORTER
Je vous voyais jouer aux échecs. Vous trouvez le temps de ...
ROBESPIERRE
C'est une distraction dont j'ai besoin. Vous n'ignorez pas que nous travaillons sans arrêt à prendre de nouvelles mesures de salut public...
LE REPORTER
En effet.
ROBESPIERRE
Un peu de repos ne fait pas de mal.
LE REPORTER
Vous gagnez souvent aux échecs ?
ROBESPIERRE
Toujours...Salut, citoyen.
LE REPORTER
Au revoir...
FRARY
Salut...
LE REPORTER
Pour quelqu'un qui gagne toujours, il n'est pas commode.
FRARY
Il gagne parce que personne n'ose perdre contre lui...
LE REPORTER
Personne?
FRARY
Ils ont bien trop peur...Si: il n'y a qu'une fois, où il ait perdu...
LE REPORTER
Ah! Laquelle ?
FRARY
Une fois: il y a un petit jeune homme qui est entré, qui l'a vu, qui lui a proposé une partie: Robespierre a accepté; le petit jeune homme a gagné. Robespierre a demandé sa revanche; le petit jeune homme a dit: "Oui, mais si je gagne, j'ai droit à une récompense". Robespierre a accepté; le petit jeune homme a de nouveau gagné. Savez-vous ce qu'il a demandé ? La tête d'un homme. "C'est accordé, citoyen, a dû finir par dire Robespierre". Alors, le petit jeune homme a dit : "Appelez-moi citoyenne, car je suis une femme et c'est la grâce de mon fiancé que je vous demande"... C'est gentil, hein, comme histoire ?
LE REPORTER
C'est gentil et c'est étonnant, car je croyais Robespierre inflexible.
FRARY
Il est surtout homme de parole...
(Assez loin, chant révolutionnaire)
LE REPORTER
Vous entendez peut-être en ce moment;  ce sont des passants qui entonnent un des chants de la Révolution... Le Palais-Royal est assez souvent le théâtre de pareilles manifestations... Espérons que, cette fois, il n'y aura pas effusion de sang...


Fernand Rauzena - Bonaparte

BONAPARTE, loin
Oh! Basta ! ...
FRARY
Tiens ! Le voilà qui s'énerve !...
LE REPORTER
Qui ça ?
FRARY
Bonaparte, le jeune général...
LE REPORTER
Bonaparte ? Il est dans cette salle ?
FRARY
Mais oui, tout là-bas...
LE REPORTER
Je vais approcher mon micro...En effet, Bonaparte est en train de faire une partie d'échecs. Son long nez paraît, plus allongé encore, ses cheveux châtains sont en désordre, son menton saillant dénonce son énergie indomptable...Il est vêtu très simplement, de bleu, le cou enserré dans une cravate noire. Il joue contre un adversaire que je ne connais pas...
BONAPARTE
Eh bien...tu joues, oui ou non...
LE REPORTER
L'adversaire ne semble pas s'émouvoir.
BONAPARTE
En voilà une idée, de réfléchir comme ça, entre les coups.
LE REPORTER
En effet, mes chers auditeurs. Bonaparte n'a pas l'air d'aimer que l'on se recueille trop longtemps avant d'avancer une pièce...Tout de même, son adversaire se décide à jouer... Il prend la Tour de Bonaparte...
BONAPARTE, se fâchant
Je savais bien qu'il fallait que j'attaque ! ... Je le savais bien... Vous me disiez non, vous autres ! ...
LE REPORTER
Il prend quelques spectateurs à parti... mais ceux-ci ne s'émeuvent pas: ils sont habitués à ces éclats de voix... Bonaparte pousse une pièce, la reprend, renverse avec sa manche trois ou quatre pièces, il s'énerve, mes chers auditeurs, à un point inimaginable... il a joué... il regarde son adversaire, semble lui reprocher de ne pas broncher... il le regarde... Que va jouer cet adversaire ? ... Oh ! mes chers auditeurs, le peu que je sais du jeu d'échecs me permet de savoir que le roi de Bonaparte va être mis en échecs... en effet ...
BONAPARTE, explosant
C'est trop fort, alors ! ... Ça fait deux fois ! ... moi, je n'y vois pas ! ... j'en ai assez ! ... je ne jouerai plus ! ... tout le monde se met contre moi ! ...
LE REPORTER, pendant ce temps
Bonaparte entre dans une colère effroyable ! ... Il a renversé le jeu, il se dresse, menaçant... Vous l'entendez, je pense...
BONAPARTE
C'est fini ! ... on le fait exprès ! ... Robespierre, lui gagne toujours !
(Bruit de verres cassés)
LE REPORTER
Ça menace de devenir très dangereux, mes chers auditeurs...
BONAPARTE
C'est un jeu de filles, au fond ! Il me faut mieux... Je me vengerai dans d'autres batailles... On verra bien si je ne suis pas un bon tacticien ! ... On verra bien lequel vaut plus ! ... J'en ai par-dessus la tête ! ...
LE REPORTER
Mes chers auditeurs, Bonaparte est en ce moment déchaîné ... Il n'est pas loin de moi, il...
(Fracas)
(Gong)
LE SPEAKER
Chers auditeurs, nous sommes obligés d'interrompre notre radio-reportage au Café de la Régence: Bonaparte, dans un geste un peu violent a balayé le micro, et notre radio-reporter n'a eu que le temps de se cacher derrière une table.
(Gong.)