mardi 30 août 2022

Tenue féminine pour jouer aux échecs en 1927

En juin 1927, le magazine de luxe "Art Goût Beauté" publie un article sous le titre "Coquetteries sous le Soleil" avec un modèle élégant de tenue féminine appelée... "Joueur d’Échecs" !
 
 
Ceci attire obligatoirement mon attention :-)

Art Goût Beauté - 1er juin 1927 - Retronews

Voici l'ensemble de plus près

Création Joseph Paquin

Un peu plus loin dans la revue apparait un manteau, qu'il me plait de voir comme un plateau de jeu d'échecs.

Manteau d'aspect "échiquier" fabriqué à partir du nouveau tissu Columbia des établissements A.Gillier à Troyes.

lundi 29 août 2022

Courte référence à Deschapelles en 1810 au Café de la Régence

Les mentions de Deschapelles, véritable successeur de Philidor, sont rares, et chaque découverte, aussi minime soit-elle, est une satisfaction personnelle :-)
Si vous ne connaissez pas Deschapelles, vous trouverez ici une courte biographie le concernant.
Et dans le livre du centenaire de la FFE j'ai rédigé un article dédié à Deschapelles, en m'appuyant essentiellement sur les recherches de Pierre Baudrier.
 
Le seul portrait de Deschapelles connu à ce jour.
Auteur inconnu — Tiré du livre de Robert Czoelner, 
"Alexandre Honoré Deschapelles :The French king of chess"

Pour reprendre l'expression utilisée au XIXe siècle par les joueurs d'échecs, Deschapelles fait partie de la "trinité des joueurs Français" avec Philidor et La Bourdonnais. Trois joueurs qui assurent la domination des français au jeu d'échecs de la deuxième moitié du XVIIIe siècle à 1840 (13 décembre 1840 - Décès de La Bourdonnais).

Ainsi, je suis tombé par hasard sur un texte de quelques lignes qui mentionne Deschapelles au Café de la Régence en 1810, même s'il faut lire entre les lignes...
 
Source Gallica

Tablettes d'un voyageur au commencement du XIXe siècle.

Par Auguste Hus, Paris 1810  

(...) M'endormant avec l'idée de Paris, je crus déjà y être arrivé; et comme j'aime beaucoup les échecs, je m'imaginais être transporté au café de la Régence, fameux par ce jeu allégorique des Indiens.
Ce café est la métropole des échecs, de ces échecs, seul jeu qui puisse flatter l'amour-propre d'un homme d'esprit, que Voltaire se désolait de ne pas jouer aussi bien que le père Adam, capucin; que Rousseau jouait si mal, qu'il passait au café de la régence pour une mazette...
Cela peut consoler d'être faible aux échecs...
Philidor, qui est le Dieu de ce café, a pour successeur M. Villiams (*) grand maître des échecs.
Ses acolytes, presque aussi forts que lui sont le géomètre Dun..., homme d'esprit, mais qui parle quelquefois musique comme un géomètre; M. Mour..., homme aimable, ainsi que M. Bonc.... (**) , très fort aussi.
Ce café, depuis qu'il a été fréquenté par Rousseau et Diderot, attire beaucoup de gens de lettres et d'esprit.
Parmi les personnes qui composent la partie littéraire de ce café dans les courts moments que leurs occupations leur permettent de venir humer le moka célèbre qu'on y trouve (...) (***)

(*) L'auteur cite un certain "Villiams". Il s'agit en fait de Deschapelles.
Voici ce qu'il dit de lui-même - cité dans l'article nécrologique sur Deschapelles écrit par Saint-Amant dans Le Palamède de novembre 1847
«(…) j'inscrivis sur le registre Philiam, c'était le nom d'un petit chien qui m'accompagnait. On estropia depuis ce mot, car c'est sous le nom de William que je fus introduit.
Depuis, on m'a longtemps appelé de ce nom ; fort indifférent à la gloire de remuer mieux qu'un autre de petits morceaux de bois, je ne réclamai pas contre le sobriquet. (…) ».

(**) L'auteur du texte abrège les noms. Il est néanmoins possible d'en reconnaitre 2 sur les 3 cités.
Mou... correspond très probablement de Jacques-François Mouret, petit-neveu de Philidor, et un des animateurs du turc mécanique joueur d'échecs.
Bon... est sans doute Hyacinthe Boncourt
Par contre je ne vois pas qui est Dun...

(***) On boit donc un excellent café à la Régence à cette époque !
La suite du texte se poursuit avec une liste d'hommes de lettres qui fréquentent alors le Café de la Régence.

dimanche 28 août 2022

Proposition d'un joueur d'échecs provincial en 1786

Comment faire quand on habite en province et qu'on n'a pas d'adversaire pour jouer aux échecs en cette fin de XVIIIe siècle ? L'équation n'est pas simple. Un lecteur du Journal de Paris propose une solution inédite dans une lettre publiée par le Journal de Paris du 20 janvier 1786.
 
Journal de Paris du vendredi 20 janvier 1786 - Retronews

En France, il faut attendre 1836 pour le premier journal dédié au jeu d'échecs avec Le Palamède, les années 1850 pour les premières chroniques d'échecs régulières dans les journaux, et enfin la deuxième moitié du XIXe siècle pour voir se multiplier les parties par correspondance et les cercles de province. A sa fondation en 1921, la FFE créera une affiliation pour les joueurs isolés, possibilité aujourd'hui disparue.

Voici donc un extrait de la lettre avec le passage concernant le jeu d'échecs. A noté que je n'ai pas trouvé la localisation géographique de ce lecteur qui habite dans les Cévennes. Merci par avance si un lecteur de ce blog peut m'éclairer à ce sujet.
 
Ajout du 28/08/2022 : La réponse a été rapide ! Il s'agit de "Les Vans - Rivière de Chassezac - Pays des Cévennes". Merci à Oliver.
 

Variété
Aux auteurs du journal
Des Vens, Rivière de Chasenat, Pays des Cévennes (*)

Messieurs,
Le Journal de Paris est devenu aussi le Journal de la Province, et j'en fais ma lecture favorite.
(...)
 

Jean-Jacques (**) disait qu'il ne fallait pas avoir trop d'esprit pour bien jouer aux échecs ; C'est ce qui fait que j'y joue passablement et avec passion. Mais comme on prétend que je persiffle longuement quand je gagne, et que je suis d'une humeur horrible quand je perds, tout le monde sur ce prétexte évite de faire ma partie. Je suis donc réduit à jouer seul.

Vous sentez, Messieurs, combien cela est insipide. C'est pour me tirer de cette fâcheuse situation, que je prends la liberté de vous indiquer un moyen qui peut être agréable à tous ceux qui se trouvent dans le même cas que moi. Ce moyen serait de faire suivre au Public une partie d'échecs, en annonçant, dans votre Journal, un seul coup tous les jours. 

D'après cela, chaque amateur armerait son échiquier, riposterait vis-à-vis de lui même pour le lendemain, et la Feuille suivante lui apprendrait s'il a bien ou mal joué. Cela deviendrait une espèce d'énigme, dont on chercherait le fil chaque jour. Il ne faudrait pour cela que deux joueurs de la première force, assez complaisant pour vous envoyer alternativement les coups à jouer ; et il y a, dit-on, dans la capitale, une société d'échecs (***) où se rassemblent dix joueurs de la 2e classe qui donneraient la pièce aux premiers joueurs du reste de l'Europe.

J'ai l'honneur d'être, etc.

(*) La graphie d'époque est : Des Vens, Rivière de Chafenat, Pays des Cévènes.
(**) Il s'agit de Jean-Jacques Rousseau - Voir les articles que j'ai rédigés à son sujet ici et
(***) A quelle société d'échecs fait-il référence ? Il s'agit soit du Salon des échecs, soit du Café de la Régence.

samedi 27 août 2022

Solution pour accélérer le rythme des parties et assurer le spectacle

Petit clin d’œil à la nouvelle formule du championnat de France d'échecs mise en place en cette année 2022 par la FFE :-)
Accélérer le rythme des parties assure le spectacle au détriment de la qualité des parties.
C'est le triomphe de la galerie, cette foule de spectateurs qui entoure les joueurs d'échecs.
 
Le Tintamarre 10 décembre 1876 - Retronews

Le journal satirique Le Tintamarre du 10 décembre 1876 propose une solution très originale pour résoudre le problème des parties d'échecs trop longues.
Spectacle garanti, FFE contente :-)

 
Le Tintamarre 10 décembre 1876 - Retronews

On remarque à l'Exposition des Arts industriels (*), un échiquier d'un tout nouveau système :
Frappé de la longueur du temps que durent certaines parties d'échecs, un chercheur a trouvé le moyen d'éviter cet inconvénient par l'innovation suivante, extrêmement ingénieuse :
L'échiquier est en tôle chauffée à blanc et les pièces sont en beurre.

(*) Il s'agit de l'exposition universelle de 1876 à Philadelphie pour le centenaire de l'indépendance des États-Unis.

On tourne...

On tourne... C'est sous ce titre que Pierre Biscay, président de la FFE, signe un article dans le bulletin 67 de la Fédération Française des Échecs (avril - juillet 1935).

Le Café de la Régence, La Régence, sert alors de prétexte au tournage d'une scène d'un film. Même s'il n'est pas affilié à la FFE comme cercle officiel, La Régence conserve toute son aura dans l'inconscient collectif de l'époque. C'est le lieu où l'on joue aux échecs !
 
Malgré mes recherches, je n'ai pas trouvé d'informations sur ce film tourné rue de Clichy dans un studio où est reconstituée une des salles du Café de la Régence. Est-ce un simple court-métrage amateur ?
 
Bulletin 67 de la FFE avril/juillet 1935 - Fonds Mennerat Belfort
 
On tourne...

Feuilletant le bulletin de la Société Française de Photographie et de Cinématographie, mon cœur de joueur d'échecs tressaillit soudain : en son hôtel de la rue de Clichy, la Section de Cinéma d'Amateur allait faire un film « Une partie d’Échecs ».

Curieux de voir comment serait traité notre beau jeu, je m'en fus pénétrer les mystères de la prise de vue. Au haut d'un long escalier. une assez grande salle forme studio, et, isolée dans un angle par des projecteurs, une fort curieuse reconstitution de la « Régence ».

Une table, des chaises, un porte-manteau, des pancartes apéritives représentant le célèbre café, du moins c'est ce qu'essaie de faire croire une belle pancarte.

Quelques amateurs de bonne volonté forment la figuration et suivent de leur mieux les instructions du metteur en scène qui fixe leurs attitudes et précise chaque jeu de physionomie.

Enfin on commence. On répète la première scène : une bande d'amis commande de la bière à un pauvre garçon de café qui se débat sans succès avec le drap qui lui sert de tablier. La bière arrive sous la forme d'une canette toute droite, toute fière, elle qui n'aurait jamais osé rêver pareil destin — figurer sur une table de la « Régence » ! 
 
Photo du tournage du film

Dans l'ensemble, le jeu des acteurs, qui ont du naturel et de l'aisance, donne satisfaction. On va donc recommencer, mais avec enregistrement.

La lumière est survoltée, les opérateurs règlent une dernière fois le diaphragme de leurs caméras ; un avertissement : on tourne... et, dans un silence que rompt seule la voix du metteur en scène, on entend le ronronnement léger des manivelles et le crachotement des rampes lumineuses.

Cette fois, les acteurs ont une petite compensation pour la chaleur de plus en plus intense que leur prodiguent les projecteurs : ils vident consciencieusement leurs verres emplis de bière... sous l'œil d'envie du garçon de café.

Mais, voilà la vedette. C'est notre joueur d'échecs qui arrive avec un échiquier sous le bras. Pauvre « Régence », qui n'a pas de jeu à offrir à ses clients !

Et les scènes, chaque fois recommencées, s'enchaînent. L'un des amis se sacrifie pour faire la partie du champion. L'on place les pièces... naturellement à l'envers. Cela, je l'attendais et je me permis d'intervenir.

La partie commence. Les caméras se rapprochent. Gros plans : la certitude souriante du champion, l'air inquiet de la mazette, l'attention concentrée de l'arbitre. 
 

Le metteur en scène expose la suite du scénario. Vous la révèlerai-je ? Vous l'avez devinée. Oui, c'est cela : la mazette, par un heureux hasard, mate le champion. Colère de ce dernier, contestation, dispute, etc...

Ma curiosité satisfaite par ces révélations, je m'aperçus qu'il était tard, très tard même, et je remis à une autre fois mon apprentissage de cinéaste.

Ce sera la projection de ce film. Peut-être y aurai-je la surprise de voir que l’œil de la caméra aura su assimiler et combiner agréablement les images décousues qui déconcertèrent mes yeux de profane. Et je vous dirai si le mat final fut correct.

Pierre BISCAY
 
Complément du 02/09/2022 - Monsieur Vincent  GUYOT, que je remercie, de la Société  française  de  photographie  (SFP) m'a écrit pour me communiquer quelques références sur ce film qui reste purement amateur manifestement.

Petite chroniques mensuelle de la SFPC, annexe au Bulletin de la Société  Française  de Photographie et de Cinématographie :

Avril 1935, p. 327 - Calendrier de Mai 1935
Lundi 13, à 21 heures - Section de cinéma d'amateur : Séance de prise de vues en studio.
Réalisation du film : "Une partie d'échecs".

Mai 1935, p. 335 - Calendrier de Juin 1935
Lundi 17 (par dérogation), à 21 heures - Section de cinéma d'amateur : [...]
b) Continuation des prises de vues en studio sur "Une partie d'échecs".

Octobre 1935, p. 367 - Calendrier de Novembre 1935
Lundi 4 (par dérogation), à 21 heures - Section de cinéma d'amateur : [...]
b) Projection et discussion des films : [...] "Une partie d'échecs", film tourné au studio de la Société); [...]".

vendredi 26 août 2022

Humour de la FFE en 1925

Voici comment la FFE récapitule, avec humour et références d'époque, quelques règles de base du jeu d'échecs pour le débutant. Extrait du bulletin numéro 14 de la FFE (15 avril 1925). L'auteur du texte n'est pas cité. Est-ce Édouard Pape, auteur en 1923 du roman "La variante F VIII du Gambit camulogène" ?
 

Enfoncez vous bien dans la tête ces propos d'un vieux joueur d'échecs

Extraits fortifiants pour joueurs faibles
(à apprendre entre les repas)

Dans la rue, prenez votre droite et disposez de ce même côté la case angulaire blanche de votre échiquier.

Les Dames sont fort coquettes. Ayez donc bien soin de mettre la Dame blanche sur sa case blanche de départ, et la Dame noire sur sa case noire, autrement, le teint de ces Dames pourrait en souffrir.

Ne poussez pas la galanterie jusqu'à prévenir les Dames lorsqu'elles sont en échec.
Quand elles se trouvent dans cette position, elles préfèrent que cela ne se crie pas sur tous les toits.

Pas plus qu'une hirondelle ne fait le printemps, un échec ne fait le mat.

Quand une pièce donne des signes de faiblesse, prenez-là de force.

Quand vous roquez, portez la main immédiatement à votre... roi d'abord, et ne recommencez plus dans la même partie; bis repetita...

Un pion qui arrive à la huitième case devient Dame. Ce changement de sexe a fort intrigué les chroniqueurs et les médecins du XVe siècle.
De nos jours, avec la mode des cheveux courts, on y fait moins attention.

La Polygamie est admise aux Échecs ; elle est même conseillée si l'on en a les moyens.
Un heureux pacha pourrait avoir neuf Dames. Trouvons dans cette règle une preuve irréfutable que le jeu est originaire du pays des harems, les peuples occidentaux ayant déjà des difficultés à en garder une seule.

N'insultez jamais une pièce qui tombe, ramassez-là plutôt.

Toute pièce touchée doit être jouée, à moins que le joueur ne dise à son adversaire : j'adoube.
Une partie bien adoubée est à demi gagnée.

Passant, pense au pion qui en passant à sa cinquième case prendra le pion adverse qui osera le croiser.
Cette ballade du pion passant demanderait un second Coppée pour en chanter la gloire et les dangers, quoiqu'il en soit, n'ignorez pas cette prise.

N'essayez pas de remettre les pièces dans la boite dans laquelle vous les avez achetées.
Ce serait peine perdue.
Quelques garçons de café seuls y arrivent.
Achetez une autre boite un tiers plus grande.

jeudi 25 août 2022

Mme Jeanne Léon-Martin fondatrice des échecs féminins en France

Regardez les différents comptes rendus des championnats de France féminins sur le site Héritage des Échecs Français. Vous verrez que le nom de Jeanne Léon-Martin apparait pour tous ces championnats, de 1924 à 1936, et ensuite plus rien. Malheureusement, les informations dont on dispose sur elle sont très parcellaires, et voici le peu que j'ai trouvé.
 

L’Échiquier - 1928 - Héritage des Échecs Français

Elle est l'épouse de Gabriel Léon-Martin qui sera pendant plusieurs années un des premiers trésoriers de la FFE. Le nom de Gabriel Léon-Martin est dans la liste des membres du cercle Philidor en 1925 et il est indiqué comme adhérent depuis 1923. Rappelons que le cercle Philidor est alors, avec le Cercle du Palais-Royal, le plus grand cercle d'échecs à Paris et en France.

Le nom de Jeanne Léon-Martin apparait dans le bulletin numéro 9 de la FFE (octobre-décembre 1923) avec l'annonce d'un tournoi féminin prochainement organisé au Cercle d'échecs Le Fou du Roi.
En fait il s'agit de l'annonce de ce qui sera considéré comme le 1er championnat de France féminin et qui y aura lieu du 20 janvier au 10 février 1924.
 
Pour la petite histoire, j'ai été président pendant 1 an au début des années 1990, du club d'échecs Le Fou du Roi, alors rue de Flandre dans le XIXe arrondissement de Paris.
 

Mais même si son nom est indiqué avec le titre de directrice ou présidente du comité féminin, elle n'est toujours pas présente parmi les dirigeants de la FFE (Bulletin numéro 13 - janvier 1925).
 
Jeanne Léon-Martin n'est pas nommée explicitement, mais on voit son mari au poste de trésorier de la FFE.

Et l'on doit attendre 1929 pour voir enfin son nom être reconnu officiellement par la FFE (bulletin numéro 29 de la FFE du 15 janvier 1929).
"Section féminine : déléguée : Mme Léon-Martin" 
 
Ci-dessous une très belle photo du championnat de France d'échecs féminin de 1928 à Paris.
De gauche à droite, Lucienne d'Autremont (3 fois championne de France 1928, 1929, 1932) opposée à Paulette Schwartzmann (3 fois championne de France 1933, 1935, 1938), sous le regard d'Alexandre Alekhine et de Jeanne Léon-Martin (sans chapeau).
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Gallica - Agence Rol 1928
 
Elle tient une chronique d'échecs dans le journal Comoedia du 14 mai 1933 au 30 août 1936. Chronique de qualité. Pierre Biscay, tout nouveau président de la FFE depuis 1932, lui dédie un problème dans le numéro du 13 août 1933 de Comoedia.
 
Comoedia - 13 août 1933 - Voir la solution à la fin de l'article
 
Puis à partir de 1936 son nom semble s'effacer des organisations des championnats de France féminins.
Ainsi pour celui de 1937, c'est directement auprès du président de la FFE qu'il faut s'adresser (bulletin FFE numéro 77 de 1937).
 

Pourtant elle est toujours dénommée officiellement "Directrice des Échecs Féminins" dans le bulletin de mars 1938 de la FFE.
 

La dernière trace que j'ai trouvée à son sujet provient du Journal des débats du 19 janvier 1941.
Elle est alors en zone libre à Royat, à côté de Clermont-Ferrand.
 
 
"Sur l'initiative de Mme la colonelle Léon-Martin, présidente de la Section féminine de la Fédération Française des échecs, un club d'échecs et de bridge est en voie d'organisation à Royat, où de nombreuses adhésions ont été recueillies.
Prière de s'adresser à Mme la colonelle Léon-martin, au mess du Royal-Palace. Aucune cotisation ne sera perçue."
 
J'espère sincèrement pouvoir compléter cet article avec de nouvelles informations concernant Jeanne Léon-Martin qui a joué un rôle fondateur et majeur pour le développement des échecs féminin en France.
 
Solution du mat en 3 coups de Pierre Bicay, président de la FFE. Problème dédié à Mme Jeanne Léon-Martin et publié dans le journal Comoedia du 13 août 1933. 
 
[Event "Dédié à Jeanne Léon-Martin"] [Site "?"] [Date "1933.08.13"] [Round "?"] [White "Pierre Biscay"] [Black "Mat en 3 coups"] [Result "1-0"] [SetUp "1"] [FEN "3K4/2B5/bR1Q2pN/6p1/2p1k1P1/1r1r3R/8/1Bb5 w - - 0 1"] [PlyCount "5"] {[%evp 0,5,29995,29996,29997,29998,29999,-30000] [#] Les Blancs jouent et font mat en 3 Coups.} 1. Rb4 $3 (1. Ng8 {avec la menace Cf6 mat, ne fonctionne pas à cause de} Bb2) 1... Bb2 (1... Rxb4 2. Bxd3+ cxd3 3. Qe5#) (1... Be3 { pour empêcher le mat en d3.} 2. Ng8 {menace Cf6 mat} Bd4 (2... Bf4 3. Nf6#) 3. Qc6#) 2. Bxd3+ Rxd3 3. Qxd3# {le pion en c4 est cloué !} 1-0

mercredi 24 août 2022

La tombe de Saint-Amant

Saint-Amant a terminé sa vie en Algérie et j'ai consacré un précédent article au sujet de sa tombe.
Après pas mal de difficultés j'ai enfin trouvé un contact fiable pour effectuer une recherche sur place afin d'identifier la tombe de Saint-Amant et avoir des photos plus récentes que l'article paru dans Europe-Echecs en avril 1961.

Merci infiniment à Monsieur Farid Si Lakhal pour le temps passé à effectuer des recherches.
Malheureusement le cimetière n'existe plus comme l'indique la photographie qu'il m'a fait parvenir.


Sur ce site se trouvait le cimetière chrétien communal.
Le transfert des restes mortels des personnes inhumées a 
été effectué au cimetière chrétien de La croix à Kouba
le 21 décembre 2017

Ainsi la dernière tombe existante des champions d'échecs Français du XVIIIe et XIXe siècle est celle de La Bourdonnais à Londres, au cimetière de Kensal-Green.

mardi 23 août 2022

Lénine joueur d'échecs à Paris

Peinture datant de 1950 par Pavel Soudakov (1914 - 2010) 
 
Dans son numéro du mercredi 3 mai 1933, le journal L'Intransigeant publie un intéressant reportage sur le séjour de Lénine à Paris.
 
 
Le journaliste se rend rue Marie-Rose et dans le quartier, là où Lénine a séjourné à Paris de 1909 à 1912.
Il interroge différentes personnes qui ont côtoyées Lénine et on trouve parmi ces témoignages un passage sur le jeu d'échecs.
 
Infographie illustrant l'intéressant article en libre accès du Parisien du 29 octobre 2017 au sujet des séjours de Lénine à Paris, par David Charpentier

Quelques précisions sur l'article de L'Intransigeant du 3 mai 1933 :
* Il s'agit du Café du Lion et non du Café de Lyon, comme le confirme une recherche dans l'annuaire du commerce de 1911. Chose amusante, cette adresse correspond désormais à un restaurant McDonald...
 
Annuaire du commerce de 1911 - Gallica
 
* L'Avenue d'Orléans est actuellement l'avenue du Général Leclerc à Paris. Elle va de la Porte d'Orléans à la Place Denfert-Rochereau
* L'Okhrana est la police secrète du tsar Nicolas II
 
En 1933, l'immeuble de la rue Marie-Rose conservait alors quelques reliques :-)
 
L'Intransigeant - 3 mai 1933
 
(...) Et Lénine avait sa passion : les échecs. Comme Bonaparte. Place du Théâtre-Français, le Café de la Régence a fait du guéridon où Bonaparte jouait aux échecs une relique de la petite histoire de Paris.
 
Lénine allait au Café de Lyon, avenue d'Orléans. Il s'y réunissait les membres du Club des Joueurs d'échecs du XIVe arrondissement. Lénine promenait un nez flaireur au-dessus des parties savantes. Un des doyens du Club se souvient.
- Je n'ai pas oublié ce bonhomme russe ; il venait souvent. il se passionnait... Il jouait bien ; personne ne l'aurait refusé dans notre club s'il avait voulu !...

L'échiquier de Lénine ? Le singulier, c'est que les Soviets, s'emparant des documents de police de l'ambassade impériale de Paris, apprirent que les agents de l'Okhrana, toujours représentés sur le trottoir, guettaient les parties de Lénine. Qu'attendaient-ils, les policiers du Tsar quand, parfaitement serein, Lénine faisait avancer et reculer ses cavaliers sur le damier du Café de Lyon ?
 
Son partenaire pouvait être un bon petit bourgeois de Montrouge, serrant dans son coffre-fort les valeurs de fonds d’État de l'empire russe. Lénine avait le Capital, de Karl Marx, dans la poche de son veston, déformée et toujours bourrée de brochures incendiaires.

Rue Marie-Rose, le jeu d'échecs pas plus que la bouilloire ne chômaient... Tout ce quartier, demeuré sous le filet de l'Okhrana, ne s'apercevait de rien. Une femme, seule, devina tout. C'était une brave concierge, Mme Georges, morte l'an dernier. (...)




lundi 22 août 2022

Photo de la Régence vers 1950

Sur Facebook je surveille différents groupes qui publient d'anciennes photos de Paris. Et parfois je découvre des pépites pour ce blog.

Voici une photo publiée sur Facebook par "Orbigny immobilier" le 3 avril dernier. La photo a été prise entre 1948 et 1950 par le photographe Marcel Louchet, qui, d'après une brève recherche sur internet, a photographié le Paris des années 1950.

Que représente cette photographie ?
La grande avenue est l'avenue de l'Opéra. A gauche on lit les lettres "UVRE" pour l'Hôtel du Louvre.
 

Au milieu de la photo des personnes montent et descendent d'un bus qui stationne place du Théâtre-Français (future Place André Malraux).
 

Et si vous regardez bien au fond... On aperçoit la Régence éclairée. La photo est d'assez bonne qualité pour permettre un zoom. 
 


Un poème en l'honneur du jeune prodige Samuel Reshevsky

Portrait de Samuel Reshevsky publié en 1922 d'après la notice - Agence Rol - Gallica
 
Nous sommes en 1920. Les ex-joueurs d'échecs de la Régence viennent juste de s'installer au Café de la Rotonde dans le jardin du Palais-Royal. Au début de l'année, les journaux commencent à parler d'un phénomène, par exemple dans Le Petit Troyen du 11 janvier 1920.

Le Petit Troyen - 11 janvier 1920 - Retronews

"Un nouveau phénomène vient de faire son apparition dans un café de Berlin.
Un garçon de huit ans, nommé Samuel Rzeszewski, a joué 22 parties d'échecs simultanées contre des joueurs expérimentés. Il en a gagné 18; les autres parties ont été nulles. Rzeszewski va s'exhiber prochainement en France et en Amérique".


Dominique Thimognier a consacré un long article au sujet de la visite de Samuel Reshevsky à Paris en 1920. Je vous invite à aller le découvrir sur son site "Héritage des échecs Français" pour en avoir le détail.
Vous pouvez également voir sur mon site un film au sujet d'une simultanée de Reshevsky au Café de la Rotonde.

Néanmoins, il est toujours possible de trouver des informations inédites concernant cette visite. Par exemple, le journal L'Intransigeant du 25 mai 1920 publie un poème de l'écrivain Georges Delaquys au sujet de l'enfant prodige.


Échecs

C'est un gosse étonnant, vous dis-je
Ce joueur d'échecs de huit ans;
C'est un vrai génie, un prodige
Absolument déconcertant

Il est prodigieux, imbattable;
Nul ne tient devant son savoir;
On se presse, autour de la table,
Du bout du monde pour le voir.

Je l'admire qui, sans migraine,
Par des coups sévères et bons,
Poussant la tour, le fou, la reine,
Sait faire la pige aux barbons.

Mais joueur d'échecs en ce monde,
C'est un état hors de propos
Quand, dans une ornière profonde,
Nous barbotons jusqu'au chapeau.

J'aimerais mieux le patronage,
En ce moment, pour nous, Français,
D'un beau joueur d'un certain âge,
Non pas d'échecs, mais de succès.

Georges Delaquys

dimanche 21 août 2022

Deux parties d'échecs jouées à Marseille

Il est possible de trouver des parties d'échecs jouées au XVIIIe siècle, voire avant, dans des livres spécialisés et publiés en leur temps. Mais qu'elle est la plus ancienne partie publiée par un journal français ?
Sous entendu, quel journal aura eu l'audace de publier une partie d'échecs avec sa notation obscure et qui n'intéresse que les spécialistes ?
 
Voici les deux plus anciennes parties que j'ai trouvées dans un journal généraliste français, elles datent de mars 1844. Qui plus est, elles ont été jouées à Marseille, en province donc, ce qui est d'autant plus rare.
Ce "record" sera-t-il battu ? L'avenir nous le dira.
 
Le Sémaphore de Marseille - 10 et 11 mars 1844 - Retronews
 
Par exemple les deux parties du match par correspondance entre Valencienne et Douai de 1837/1838 ont été publiées dans Le Palamède. Mais il s'agit d'une revue spécialisée.

On peut également quand même signaler une des parties entre La Bourdonnais et McDonnell.
Jouée en 1834, elle a été publiée sous la forme d'un poème "Une revanche de Waterloo" dans plusieurs journaux parisiens. Par exemple dans le Journal du Commerce du 26 février 1836, mais pas sous la forme "sèche" d'une notation de partie.

Donc pour le moment, ces deux parties marseillaises, publiées dans leur notation si particulière, détiennent le record de précocité. Malheureusement, malgré mes recherches je n'ai pas trouvé les autres parties indiquées dans l'article du Sémaphore de Marseille, ni le résultat final de cette joute entre deux cercles marseillais.

Feuilleton du Sémaphore.

Partie d'échecs
Entre le Cercle des phocéens et le Cercle des Beaux-Arts

Le combat s'est engagé la semaine dernière, de cercle à cercle, pour un nombre de parties encore inconnu, la victoire devant appartenir à celui des deux camps qui en aura le plus tôt gagné sept. L'un des salons du cercle des Phocéens est le théâtre de cette lutte, qui excite au plus haut degré la sollicitude de tous nos amateurs d'échecs, et qui n'a pas de précédents à Marseille.


Jusqu'ici rien ne saurait indiquer les résultats d'une épreuve dans laquelle se trouvent en présence les plus forts champions des deux sociétés, et où l'on déploie de part et d'autre une conviction profonde et les combinaisons d'une savante stratégie. Trois parties, en effet, ont déjà été jouées, et une prompte alternative de revers et de succès a bientôt ramené la question de supériorité à son point de départ.
 

Sur ces trois parties la première a été gagnée par messieurs du cercle des Phocéens, à qui le sort avait donné les noirs et le trait; la seconde a été nulle et la troisième a été gagnée par messieurs du cercle des Beaux-Arts. Il nous est impossible de donner une idée de l'intérêt saisissant qu'elles excitent; qu'il nous suffise de dire que pendant de longues séances l'attention d'une foule d'amateurs est étroitement enchainée à la manœuvre des pièces de l'échiquier, sans que personne ait jamais songé à quitter le champ de bataille.
Il faut être joueur d'échecs pour comprendre cet intérêt et la vive anxiété qui remue tous les cœurs dans les deux camps rivaux, à mesure que se déroulent les vicissitudes de chaque partie.
 

Des secrétaires, délégués par les deux cercles, prennent note des coups qui sont proclamés à haute voix par un des joueurs au fur et à mesure qu'on les annonce à haute voix. Nous devons à un de ces messieurs l'obligeante communication des notes suivantes, qui reproduisent la marche des deux dernières parties. Si nous n'insérons pas la première que messieurs des Phocéens ont gagnée, c'est qu'elle a déjà été publiée par un journal de notre ville.

[Event "Marseille"] [Site "?"] [Date "1844.03.06"] [Round "2"] [White "Cercle des Beaux-Arts"] [Black "Cercle des Phocéens"] [Result "1/2-1/2"] [ECO "C27"] [PlyCount "125"] {Deuxième partie - 6 mars 8 heures 1/4 du soir. Le Cercle des Beaux-Arts a le trait et joue les Noirs. Le Cercle des Phocéens joue les Blancs.} 1. e4 e5 2. Bc4 c6 3. Nc3 Nf6 4. d4 exd4 5. Qxd4 h6 6. f4 c5 7. Qd1 Be7 8. e5 Nh7 9. Qg4 O-O 10. f5 Bg5 11. Nf3 Bxc1 12. Rxc1 d6 13. O-O dxe5 14. Nxe5 Nf6 15. Qh4 Qc7 16. Rce1 Nc6 17. Ng4 Nxg4 18. Qxg4 Nd4 19. Nd5 Qd6 20. Ne7+ Kh8 21. c3 Nc6 22. Nxc8 Raxc8 23. Qe4 f6 24. Rd1 Qe5 25. Qxe5 Nxe5 26. Be6 Rcd8 27. h3 b5 28. b3 a5 29. a3 b4 30. c4 Rb8 31. a4 {A minuit la continuation de la partie est renvoyée au lendemain. Le sort décide que les noirs joueront ce soir le dernier coup. Le lendemain 7 mars à 9 heures du soir la partie interrompue est continuée ainsi :} Nc6 32. Rd5 Nd4 33. Rxc5 Nxb3 34. Rb5 Nd4 35. Rxa5 b3 36. c5 b2 37. Ba2 Ne2+ 38. Kh2 Nc3 39. Bb1 Ra8 40. Rb5 Nxb5 41. axb5 Ra5 42. Bd3 Rd8 43. Rb1 Rxd3 44. Rxb2 Rd5 45. c6 Raxb5 46. c7 Rbc5 47. Rb8+ Kh7 48. c8=Q Rxc8 49. Rxc8 Rxf5 50. g4 Re5 51. Rc3 h5 52. Kg3 hxg4 53. hxg4 g5 54. Kf3 Kg6 55. Re3 Rb5 56. Rc3 Rb6 57. Re3 f5 58. gxf5+ Kxf5 59. Kg3 g4 60. Ra3 Rb5 61. Rc3 Kg5 62. Ra3 Rf5 63. Rb3 {La Partie est déclarée nulle. il est 11 heures et demie. La partie a donc duré en tout 6 heures 1/4.} 1/2-1/2 [Event "Marseille"] [Site "?"] [Date "1844.03.09"] [Round "3"] [White "Cercle des Phocéens"] [Black "Cercle des Beaux-Arts"] [Result "0-1"] [ECO "D30"] [PlyCount "102"] {Troisième partie, 9 mars, 8 heures 1/4 du soir. Le Cercle des Phocéens a le trait et joue les Noirs. Le Cercle des Beaux-Arts joue les Blancs.} 1. d4 d5 2. e3 e6 3. c4 Bb4+ 4. Nd2 dxc4 5. Bxc4 c6 6. a3 Bxd2+ 7. Bxd2 Nf6 8. f3 h6 9. Ne2 Nbd7 10. O-O b6 11. Ng3 c5 12. Bc3 Bb7 13. e4 O-O 14. Qc2 cxd4 15. Bxd4 Rc8 16. Qe2 Qe7 17. Rad1 Nb8 18. b4 Nc6 19. Bxf6 Qxf6 20. Rd7 Rb8 21. Nh5 Qc3 22. Bxe6 Nd4 23. Bxf7+ Rxf7 24. Qa2 Qb3 25. Qxb3 Nxb3 26. Rd3 Ba6 27. Rxb3 Bxf1 28. Kxf1 Rc8 29. Kf2 Rfc7 30. Nf4 Rc3 31. Rb1 Rc1 32. Rb3 R8c3 33. Rb2 R1c2+ 34. Rxc2 Rxc2+ 35. Kg3 Ra2 36. Nd5 Kf7 37. h4 Rxa3 38. Kg4 a5 39. b5 Rb3 40. Nxb6 Rxb5 41. Nc4 Ke6 42. f4 h5+ 43. Kh3 g6 44. g3 a4 45. Kg2 Rb4 46. f5+ gxf5 47. exf5+ Kxf5 48. Ne3+ Ke4 49. Nf1 Rb2+ 50. Kh3 Rf2 51. Nh2 Rxh2+ {Les Noirs donnent la partie. Ce soir lundi à 8 heure aura lieu la quatrième partie.} 0-1

Publicité pour la revue La Régence

Voici une belle publicité pour la revue d'échecs "La Régence" éditée de 1849 à 1851, essentiellement à l'initiative de Lionel Kieseritzky.
 

Extrait du journal "Le Tintamare" du 10 octobre 1851.

En un peu plus d'un an de recherche, la pandémie aidant, je me suis constitué une base de données d'articles de journaux Français et Anglais concernant le jeu d'échecs, pour une période allant du début du XVIIe siècle à 1960 environ.
Cette base de donnée regroupe plus de 10000 entrées et je compte publier régulièrement à partir de ces articles.
Ceci va étendre l'objet de ce blog à l'activité échiquéenne essentiellement en France sur cette période.
En effet, j'avais l'impression d'être un peu arrivé au bout de ce qu'il est possible de trouver "simplement" sur l'histoire du Café de la Régence.