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dimanche 12 février 2017

La Place du Palais-Royal en 1849

Gallica (bibliothèque numérique de la Bibliothèque Nationale de France) s'enrichit à grande vitesse pour notre plus grande joie.
Et c'est ainsi qu'en flânant, sans trop chercher sur ce site, je suis tombé sur cette magnifique gravure de la place du Palais-Royal à Paris en 1849.


La place du Palais-Royal semble dans un triste état, avec un vaste chantier sur la gauche et des immeubles soutenus par des étais sur la droite.
Le Café de la Régence n'est pas visible sur la gravure. Il se trouve en dehors du cadre sur la droite de la gravure.

On note sur la gravure (il est difficile de les rater) la présence de voitures de remise (l'équivalent de nos taxis - Par ici un règlement à leur sujet qui date de 1837 à partir de la page 236).

Que s'est-il donc passé ?
La réponse est simple : La Révolution de 1848 et la destruction du Château d'eau de la place du Palais Royal le 24 février 1848.

Détail d'un plan de Paris de 1814.
L'ovale bleu représente le Château d'eau et le rouge l'emplacement du Café de la Régence.


Eugène Henri Adolphe Hagnauer
Incendie du château d'eau, place de Palais-Royal, le 24 février 1848
Paris Musée Carnavalet

Source Gallica

Vous remarquez derrière le bâtiment en flamme, un immeuble qui le surplombe.
Il s'agit du 42 de la rue Saint-Thomas du Louvre qui abritait le magasin de vente de vins en gros de Saint-Amant.

Les destructions liés aux combats vont favoriser les travaux.
Et même s'il faudra attendre encore 5 ans pour la rénovation totale de la place et la destruction de l'ancien Café de la Régence, la revue "La Régence" nous indique que les changements sont en cours.

Revue La Régence juillet 1850

"L’impitoyable temps ne s’en prend pas seulement aux hommes, il semble même vouloir détruire jusqu’à leur habitation. La prolongation de la rue de Rivoli nous a déjà enlevé la maison 42, Saint-Thomas-du-Louvre, naguère encore occupée par Saint-Amant. Aujourd’hui nous voyons tomber les derniers restes de la maison 239, place du Palais-Royal (*), habitée jadis par notre cher La Bourdonnais ; c’était là où il passa les dernières années de sa vie. Ne pouvant plus faire de grandes promenades, il avait choisi cet endroit pour être plus près du Café de la Régence. Nous voyons disparaitre avec un sentiment de tristesse ces derniers débris ; mais les souvenirs que l’homme nous a laissés resteront encore vivants ; (...)"

(*) Le Café de la Régence est alors au 243 place du Palais-Royal

C'est la fin d'une époque pour les échecs en France.
Après avoir remis de l'ordre au Palais des Tuileries, quelque temps plus tard, la revue "La Régence" nous apprend que " M. Saint-Amant est parti pour la Californie, où il est appelé à fonctionner, à San-Francisco, en qualité d’agent consulaire. "

Lionel Kieseritzky est alors rédacteur en chef de la revue La Régence.
Claude Vielle, propriétaire du Café et de l’estaminet de la Régence, ainsi que du Cercle des échecs, est le gérant-éditeur de la revue.

mardi 12 janvier 2016

Chapitre 16 – Musset à la Régence

Contenu du chapitre 16

Arrivée au Café de la Régence – Musset ami de Jules Grévy – Un terrible cocktail de son invention – Un Dandy magnifique mais dipsomane – En février 1848 à la Régence – Joueur de Whist – Joueur d’échecs plein de panache – Le problème des deux cavaliers – Alfred de Musset passe son temps au Café de la Régence – Au nouveau Café de la Régence – Décès – La statue de Musset – Une dernière anecdote

Alfred de Musset au Café de la Régence 
"Du coin de mon feu à Alfred de Musset" par Ernest Petit 
Il s'agit d'un petit fascicule de quelques pages, publié en 1906, décrivant Musset au Café de la Régence et donnant un poème d'Ernest Petit écrit en 1856.

Alfred de Musset était un inconditionnel du Café de la Régence et un véritable passionné du jeu d'échecs. Deux exemples pour illustrer ce propos.

Tout d'abord le très célèbre problème des deux cavaliers publié dans La Régence en février 1849.


Ensuite un petit détail publié en 1838 dans Le Palamède, alors sous la direction de La Bourdonnais.

Nous y apprenons qu'Alfred de Musset a joué lors d'une séance à l'aveugle donnée par La Bourdonnais. Malheureusement la partie est inconnue à ce jour.