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mercredi 23 octobre 2024

Triche

Depuis quelques jours, une nouvelle et triste affaire de triche touche le jeu d’échecs. Le jeune Grand Maître International Kirill Chevtchenko (d’origine Ukrainienne) est accusé d’avoir triché avec son téléphone mobile lors du championnat d’Espagne par équipe. Ce n’est pas la première fois qu’une telle affaire de triche a lieu, et c’est un véritable poison qui peut tuer la compétition aux échecs.

La triche est un phénomène vieux comme les jeux eux-mêmes. En 1861, le célèbre prestidigitateur Français Jean-Eugène Robert-Houdin publie l’excellent « Les tricheries des grecs dévoilées : L’art de gagner à tous les jeux », mais heureusement il ne parle pas du jeu d’échecs !
Pour la petite histoire, un « grec » désignait au XIXème siècle un tricheur professionnel.

Et pour le jeu d’échecs ? J’y arrive…

Ferdinand Bloch - Types du Boulevard - Paris (Source Gallica)

Dans le livre « Types du Boulevard », un écrivain méconnu, Ferdinand Bloch, trace différents portraits de personnages typiques des boulevards parisiens de la fin du XIXème siècle. Curieusement le livre n’est pas daté, mais la BNF nous apprend que la production littéraire de Ferdinand Bloch va essentiellement de 1890 à 1910, d’où mon estimation.
 
Dans un style souvent humoristiques et parfois en vers, une trentaine de figures parisiennes sont décrites : Le monsieur qui va aux premières, le flâneur, la balayeuse, le monsieur qui attend l’omnibus, le buveur de bière pour lequel il termine ainsi

(…) Le lendemain, comme la veille,
On peut le voir, au même endroit,
Dans une attitude pareille,
Recommencer le même exploit.


etc. Bref, parmi ces portraits, se trouve une description sur deux pages d’un joueur d’échecs (à partir de la page 69 du livre).
 


Ce chapitre sur le joueur d’échecs (de boulevard) fait référence très probablement au Cercle Philidor.
En 1895 le Cercle Magenta, situé au Café du Globe, 8 boulevard de Strasbourg, change de nom et devient le Cercle Philidor. C’est un des 3 lieux emblématiques du jeu d’échecs à Paris à la fin du XIXème siècle, avec le Café de la Régence et le Grand Cercle et Cercle des échecs de Paris.

A cette époque, une partie d’échecs se joue essentiellement avec un enjeu, quelques centimes ou quelques francs. Là, notre joueur intéressé n’hésite pas à consulter un carnet de notes durant la partie s’il est embarrassé. Une tricherie à l’ancienne, que j’ai vu dans les années 1980 dans un tournoi.
Un joueur avait été surpris dans les toilettes en train de consulter une partie dans la revue yougoslave l’Informateur. Autre époque, autre méthode de triche…

Voici le texte de Ferdinand Bloch

Le joueur d’échecs

Le joueur d'échecs frise la cinquantaine, souvent même il l'a défrisée.
Vêtu toujours du même paletot, sorte de redingote à basques, que le temps a marqué de son aile destructive, on le voit, entre une heure et deux heures de l'après-midi, suivre d'un pas toujours égal, la route, toujours la même, qui le conduit au café où il a établi ses assises.
 
Le joueur d'échecs est sobre et économe. 
Au café, sans qu'il ait besoin d'interpeller le garçon, celui-ci lui apporte, dès qu'il est assis, l'unique consommation, qu'il prendra durant la journée, une demi-tasse avec bain de pied — café dans la soucoupe — et un petit verre d'eau-de-vie. 

Quand le joueur d'échecs engage une partie, à cinquante centimes ou à un franc, avec un nouveau venu, il étudie minutieusement le jeu de son adversaire, et s'il se trouve embarrassé, il prétexte le besoin de s'absenter pendant un instant et va, dans une pièce voisine, consulter un carnet dont il ne se dessaisit jamais, et sur lequel sont notés tous les coups possibles. 

Le joueur d'échecs a conservé l'extrême courtoisie qui régnait a l'époque où les échecs étaient le jeu favori des grands seigneurs. Jamais il ne se laisse aller à un mouvement d'humeur, jamais il ne prononce une parole acerbe. 

Dès que la partie est terminée et que le joueur d'échecs a empoché l'enjeu de son adversaire, il salue celui-ci cérémonieusement et se met à la recherche d'un nouveau « pigeon ».
Si un joueur réputé très fort propose une partie intéressée au joueur d'échecs, le joueur d'échecs se plaint d'une migraine violente ou d'un mal d'yeux subit.... 

Quand le joueur d'échecs ne trouve plus d'adversaires au-dessous de sa force, il se fait professeur à trois francs le cachet, et... se laisse battre par ses élèves.



mercredi 21 septembre 2022

Un tableau du peintre Louis Marie de Schryver

 
Voici un tableau peint en 1895 par le peintre Français Louis Marie de Schryver.
 
 
Il est intitulé "Le marchand de quatre saisons" et il est exposé au Musée des Beaux-Arts de Cambrai (d'après Wikipedia). À première vue, rien de particulier dans ce tableau. Mais en fait, il a tout à fait sa place sur mon blog !

Quand je l'ai vu, j'ai immédiatement remarqué le texte "Hôtel du Lou" en arrière-plan au-dessus de la tête du marchand.
 

Il s'agit du célèbre hôtel du Louvre qui donne sur la place André Malraux, anciennement Place du Théâtre Français. Et l'angle avec lequel le tableau a été peint nous permet d'apercevoir la devanture du Café de la Régence en 1895. C'est-à-dire à la même époque que la photo d'entête de ce blog.
 

 
A peu près le même angle de vue de nos jours (Google map).
 

 

 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Photo du Café de la Régence à la fin du XIXe siècle
 
Je suis convaincu que d'autres tableaux représentent le Café de la Régence (l'ancien - Place du Palais Royal jusqu'en 1853 et le plus récent - jusqu'en 1955). Par exemple, le célèbre peintre Camille Pissaro a peint l'Avenue de l'Opéra en 1898 depuis une chambre de l'hôtel du Louvre d'après l'angle de vue du tableau.
 
Camille Pissaro - 1898 - L'avenue de l'Opéra - Peint depuis une fenêtre de l'Hôtel du Louvre.
Au premier plan, la Place du Théâtre Français. Le Café de la Régence se trouve à gauche, mais il n'est hélas pas représenté sur ce tableau.


Ne serait-ce que par curiosité, Pissaro est très probablement allé voir les joueurs d'échecs à la Régence et peut-être a-t-il laissé quelques croquis ? Pour l'ancien café de la Régence, Place du Palais-Royal, à l'époque de sa destruction, un de ses voisins était un daguerréotypiste, ancêtre du photographe.
A des fins de souvenirs, n'aurait-il pas fait quelques daguerréotypes de sa boutique et du quartier avant sa démolition ? Si oui j'espère qu'ils existent toujours quelque part...

lundi 24 mai 2021

Wilhelm Steinitz à Paris en 1895

Comme me l'a fait remarquer à juste titre Oliver Sheppard, lecteur de ce blog, je n'ai pas encore mentionné Wilhelm Steinitz. Cet article a donc notamment pour but de combler cette lacune :-)

A ma connaissance, Steinitz est venu au moins 3 fois à Paris.
* En 1867 pour jouer le tournoi de l'Empereur, où il se classera 3ème derrière Kolisch et Winawer
* En 1882 alors qu'il est en route vers le très fort tournoi de Vienne qu'il remportera. 
* Et en fin d'année 1895 alors qu'il doit se rendre à Saint-Petersbourg pour jouer un tournoi à quatre, avec Pillsbury, Lasker et Tchigorine.

Wilhelm (William en 1888 suite à sa naturalisation américaine) Steinitz

Ainsi, en fin d'année 1895, La Stratégie annonce la visite de Steinitz qui l’année passée, en 1894 aux Etats-Unis, s’était fait sèchement déposséder de son titre de champion du Monde par Lasker sur le score de 10 victoires à 5. 
Remarquez la dernière clause bien particulière de cette visite indiquée dans la Stratégie.

« Le seul événement parisien à relever est la prochaine arrivée de M. Steinitz qui a accepté un engagement d’une semaine au Grand Cercle ; l’illustre maître sera à Paris vers la fin de ce mois, mais sa visite aura un caractère absolument privé. 
On nous affirme même qu’il lui a été imposé l’obligation de ne pas paraître au Café de la Régence pendant la durée de son engagement (!)  »

La Stratégie - Octobre 1895

Dans le journal "Le Monde Illustré", Samuel Rosenthal tient la chronique sur les échecs de 1884 (au moment de l'incident du match Paris-Vienne), jusqu'à son décès en septembre 1902.
Cette chronique sert également de vitrine à l'activité du Grand Cercle et Cercle des Échecs, 16 boulevard Montmartre à Paris, dont il est le directeur officiel du salon des échecs.

« C'est lundi prochain (NDA - le lundi 10 novembre 1895) que M. Steinitz arrive à paris, et dès le lendemain il commencera ses séances au Grand Cercle et Cercle des Echecs de Paris.
Il jouera pendant huit jours des parties simultanées contre les plus forts joueurs du cercle et nous ferons avec lui des parties en consultation.
Nous rendrons compte à nos lecteurs du résultat de cette intéressante lutte et nous publierons les meilleures parties »
S.Rosenthal - Le Monde Illustré - 9 novembre 1895

La grande simultanée a lieu le jeudi 13 novembre.
A noter que l'article contient des noms avec une orthographe approximative, et qu'il y a un erreur dans le décompte des parties (6 nulles au lieu de 5 en fait).

« M. Steinitz, l'admirable joueur d'échecs qui dispute les tournois des deux mondes, a bien voulu se rendre, comme il nous l'avait promis, à l'invitation du Grand Cercle et Cercle des Échecs de Paris.
Il a commencé mardi dernier ses séances par des parties intéressantes avec les plus forts joueurs du Cercle. La journée s'est terminée par un dîner où le maître a été acclamé.

Jeudi, la réunion a été nombreuse et animée, le Cercle Militaire nous ayant envoyé ses meilleurs champions. M. Steinitz a fait onze parties simultanées. Cinq ont été nulles.
Ont été déclarées nulles les parties de MM. les lieutenants Néron et Delagre, du Cercle Militaire ; Chazeray, Max, Nodler et Colaço du Grand Cercle.
M. Steinitz ne pouvant rester avec nous que très peu de temps, nous avons dû renoncer à engager avec lui des parties sérieuses, comprenant qu'il fallait qu'il se ménageât pour le grand tournoi qui l'attend à Saint-Petersbourg.»
S.Rosenthal - Le Monde Illustré - 23 novembre 1895

Voici les 3 parties publiées dans Le Monde Illustré suite à la visite de Steinitz. Les deux premières l'ont été également dans La Stratégie.

[Event "Grand Cercle"] [Date "1895.11.13"] [Round "?"] [White "Steinitz, W.."] [Black "Delagre"] [Result "1/2-1/2"] [ECO "C23"] [PlyCount "60"] [EventDate "1895.11.??"] [EventType "simul"] [EventCountry "FRA"] [Source "ChessBase"] [SourceDate "2015.10.08"] {Partie publiée, et commentée par Samuel Rosenthal, dans le journal "Le Monde Illustré" du 7 décembre 1895. La partie a été joué en simultanée par Wilhelm Steinitz au Grand Cercle et Cercle des Echecs, boulevard Montmartre à Paris le 13 novembre 1895. A noter qu'il semble que le nom du joueur avec les noirs soit incorrectement indiqué comme "Le Dagre" dans le Monde Illustré au lieu de "Delagre".} 1. e4 e5 2. Bc4 Bc5 3. b4 Bxb4 4. f4 exf4 5. Nf3 d6 6. O-O Bg4 7. c3 Ba5 8. e5 dxe5 9. Ba3 Nf6 10. Nxe5 Bb6+ 11. Kh1 Be6 12. Bxe6 fxe6 13. Qa4+ c6 14. Qxf4 c5 15. d4 O-O 16. Nd2 Nbd7 17. Nxd7 Nxd7 18. Qe4 Rxf1+ 19. Rxf1 cxd4 20. Qxe6+ Kh8 21. Ne4 Qe8 22. Qd5 Nf6 23. Nxf6 gxf6 24. cxd4 Rd8 25. Qxb7 Bxd4 26. h3 Rd7 27. Qb3 Bb6 28. Bb2 Bd4 29. Bxd4 Rxd4 30. Qc3 Qd8 1/2-1/2 [Event "Grand Cercle"] [Date "1895.11.13"] [Round "?"] [White "Steinitz, W.."] [Black "Néron"] [Result "1/2-1/2"] [ECO "C37"] [PlyCount "93"] [EventDate "1895.11.??"] [EventType "simul"] [EventCountry "FRA"] {Partie publiée, et commentée par Samuel Rosenthal, dans le journal "Le Monde Illustré" du 30 novembre 1895. La partie a été joué en simultanée par Wilhelm Steinitz au Grand Cercle et Cercle des Echecs, boulevard Montmartre à Paris le 13 novembre 1895.} 1. e4 e5 2. f4 exf4 3. Nf3 g5 4. Bc4 g4 5. O-O gxf3 6. Qxf3 Qf6 7. d3 Bh6 8. Nc3 Ne7 9. Kh1 Nbc6 10. Nd5 Nxd5 11. exd5 Ne5 12. Qe4 O-O 13. Bxf4 d6 14. Bb3 Qh4 15. Bxh6 Qxh6 16. d4 Ng4 17. h3 f5 18. Qe7 Rf7 19. Qd8+ Kg7 20. Rae1 Qf6 21. Qe8 Nh6 22. Rf4 b6 23. Re3 Qg5 24. Ref3 Bb7 25. Qe3 Qe7 26. Qf2 Re8 27. Kh2 Bc8 28. Rh4 Rf6 29. Ba4 Ref8 30. Re3 Qd8 31. c4 f4 32. Rf3 Qe7 33. Rhxf4 Rxf4 34. Rxf4 Rxf4 35. Qxf4 Qf6 36. Qxf6+ Kxf6 37. g4 Nf7 38. Bc2 h6 39. Kg3 a5 40. h4 Bd7 41. Be4 Nd8 42. Kf4 c5 43. dxc6 Nxc6 44. g5+ hxg5+ 45. hxg5+ Kg7 46. Ke3 Ne7 47. Kf4 1/2-1/2 [Event "Grand Cercle"] [Site "?"] [Date "1895.11.25"] [Round "?"] [White "Rosenthal et Chaseray"] [Black "Steinitz et Nodler"] [Result "1/2-1/2"] [ECO "C56"] [PlyCount "69"] {"Le Monde Illustré" du 14 décembre 1895. Jouée le 25 novembre 1895 au Grand Cercle et Cercle des Echecs de Paris entre MM. Chaseray et Rosenthal contre MM. Steinitz et Nodler, les coups ont été jouées alternativement par chacun des joueurs sans avoir le droit de se consulter. Les coups impairs étaient joués par MM. Rosenthal et Steinitz et les coups pairs par MM. Chaseray et Nodler.} 1. e4 e5 2. Nf3 Nc6 3. Bc4 Bc5 4. O-O Nf6 5. d4 exd4 6. e5 Ng4 7. Bxf7+ Kxf7 8. Ng5+ Kf8 9. Qf3+ Nf6 10. exf6 Qxf6 11. Qd5 d6 12. Ne4 Qe5 13. Qxe5 Nxe5 14. Nxc5 dxc5 15. Bf4 Nc4 16. b3 Nd6 17. c3 d3 18. Nd2 Bf5 19. Rfe1 Kf7 20. Re5 b6 21. Nc4 Kf6 22. Nxd6 cxd6 23. Rd5 Rad8 24. Re1 Rhe8 25. Rxe8 Rxe8 26. Rxd6+ Kf7 27. Be3 Ke7 28. Rd5 Ke6 29. c4 Be4 30. Rg5 Re7 31. f4 Kd7 32. Kf2 g6 33. Rg3 Kc6 34. a3 a6 35. Bd2 1/2-1/2

Bien évidemment, Il n'est pas question pour Samuel Rosenthal de parler de la Régence dans l'article suivant paru le 30 novembre 1895 dans Le Monde Illustré, où Steinitz le remercie ... obséquieusement.

« Les séances de M. Steinitz au Grand Cercle et Cercle des Échecs de Paris ont pris fin samedi 16 courant, et en nous faisant ses adieux il nous a remis la lettre suivante :

Le Monde Illustré - 30 novembre 1895 - Gallica

Paris, le 21 novembre
Monsieur S.Rosenthal, directeur du Salon des Échecs et du Grand Cercle.
Mon cher Monsieur Rosenthal.

Voulez-vous avoir la bonté de transmettre à M. le Président, au Comité et à tous les membres de votre si distinguée Société, l'expression de ma plus sincère reconnaissance pour la magnifique réception et la si grande hospitalité qu'on m'a accordée pendant mon séjour à Paris.

Avec une très grande satisfaction, j'ai également constaté et appris que les échecs en général avaient fait de grands progrès en France, et je pense que, autant que je puis en juger, cet heureux résultat est dû dans une large mesure à vos magnifique travaux et à votre bienfaisante influence, appuyée sur vos aimables qualités personnelles.

Cordialement vôtre
W. Steinitz

M. Steinitz a quitté Paris vendredi.
Il allait à Francfort pour des parties simultanées qui ont dû être jouées samedi soir, où il avait rendez-vous avec MM. Pillsbury et Lasker.
Ces messieurs doivent partir ensemble pour le match qui aura lieu à Saint-Petersbourg et qui commencera le 10 décembre, entre eux et Tchigorine.»

Mais il lui était impossible de ne pas passer au Café de la Régence une fois son engagement terminé avec Rosenthal, même si ce dernier n'en parle absolument pas. Le Grand Cercle et La Régence se regardent en chien de faïence...

W.Steinitz

« M. Steinitz est arrivé à Paris le 10 novembre et immédiatement il a commencé l’engagement avec le Grand Cercle et Cercle des Échecs (…). 
L’illustre maître a joué de nombreuses parties avec les membres du cercle et quelques parties avec M. Rosenthal, chacun jouant alternativement avec un amateur, sans consultation. 
Le 13 novembre a eu lieu une séance de onze parties simultanées sur lesquelles le champion en a gagné 6 et 5 ont été nulles, contre MM. Chasseray, Colaço et Nodler, du Grand Cercle, et Ledagre et Néron, du Cercle Militaire.(...) 

Bien que la réception faite à M. Steinitz ait eu un caractère privé, il n’aura pas eu à se plaindre de la générosité des membres du Grand Cercle ; en dehors de ses frais de voyage et de séjour, 1 500 fr. lui ont été remis comme indemnité de déplacement.

Son engagement terminé, M. Steinitz a fait une visite au Café de la Régence, où il a été chaleureusement accueilli. 

Le 18 novembre, le propriétaire du vieux Temple des Echecs a offert, en son honneur, un dîner auquel assistaient MM. Arnous de Rivière, Alapine, Tilton, Fox, du New-York Herald, Feisthamel et N. Preti.
M. Steinitz a quitté Paris le 22 novembre (…).  »