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mercredi 4 décembre 2024

Boues et lanternes - Le Café de la Régence au XVIIIème siècle - 2ème partie

Parmi tous les papiers de la cote Q/1/1146 des Archives Nationales, se trouvent quelques documents intéressants sur la vie au XVIIIème siècle. C'est ainsi que j'y ai trouvé plusieurs quittances de l'impôt des boues et lanternes pour l'immeuble du Café de la Régence.

Comme l'indique le site internet de l'économie et des finances,

Sous l'Ancien Régime, l'impôt des boues et lanternes, décidé par le Parlement de Paris en 1509, était dû par les habitants parisiens pour le nettoiement des rues et l'entretien des lanternes. Les sommes perçues permettaient de rémunérer les entrepreneurs du nettoiement (...)

Il semble que ce soit plus exactement les propriétaires des bâtiments qui devaient s'en acquitter.

Ci-dessous 3 exemples pour l'immeuble du Café de la Régence : 1705, 1748 et 1761.

Année 1705 - Archives Nationales - cote Q/1/1146


 

 


 

 

 

 

Année 1748 - Archives Nationales - cote Q/1/1146

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Année 1761 - Archives Nationales - cote Q/1/1146

Le nom du Café de la Régence n'est pas mentionné. A la place, il est indiqué une maison rue Saint-Thomas du Louvre.

Archives Nationales - cote Q/1/1146 - Petite note accrochée à la quittance de 1761.

En fait, même si l'immeuble du Café de la Régence donne sur la Place du Palais-Royal, il est alors considéré dans le prolongement de la rue Saint-Thomas du Louvre.
NB : cette rue a disparu en 1853 avec le percement de la rue de Rivoli.

Plan relatif au programme décrété le 30 juin 1793 par la Convention Nationale
Bibliothèque Historique de la Ville de Paris

A : Emplacement du Café de la Régence (sur la Place du Palais-Royal)
En rouge pâle, la rue Saint-Thomas du Louvre. 

On observe également que le nom du propriétaire de l'immeuble, du Café de la Régence, est le même tout au long du XVIIIème siècle, plus exactement jusqu'en 1774 date de son achat par la ville de Paris pour le détruire.

Il s'agit de la famille du Maitz de Goimpy que l'on retrouve sur tous les baux de l'époque. En regardant sur les quelques documents du XVIIème siècle également présents à la cote Q/1/1146 on voit que l'immeuble appartient à cette famille depuis très longtemps.

Vous avez sur Wikipédia une page sur un membre de cette famille à l'époque.

Archives Nationales - cote Q/1/1146

vendredi 5 avril 2013

Monsieur Rey, Maître du Café de la Régence

Dans un des premiers articles de ce blog, j’avais listé les différents propriétaires du Café de la Régence.
Un des propriétaires est notamment cité par Diderot dans « Le Neveu de Rameau », il s’agit de Rey (dont j’ignore le prénom à ce jour).

Le « Cahier des l’échiquier Français » n°33 de 1925 (cité dans le cahier du CREB sur le Café de la Régence) indique que M. Rey en fut le gérant durant une quinzaine d’année en précisant
"Vers 1762, le cafetier Leclerc céda sa place au sieur Rey, ancien officier de cuisine du duc d'Orléans."


L’ « Almanach Dauphin » datant de 1777 indique Rey comme propriétaire en 1777.
Donc déjà quelque chose ne colle pas.

En fait grâce à l’annonce que j’ai trouvée et dont je donne le texte ci-dessous, il est possible de dire que Rey était le propriétaire au moins en 1748.
Entre 1748 et 1777 il y a une période de 30 ans durant laquelle le sieur Rey fut aux commandes du Café de la Régence..
Le « Cahier de l’échiquier Français » s’est donc trompé sur cette période.

(Source Gallica)

Leclerc cède sa place à Rey au plus tard en 1747.
Voici le texte qui provient de « Les affiches de Paris avis divers du jeudy 25 janvier 1748 » (Source Gallica)


Il a été perdu le Lundi 15 Janvier 1748, entre cinq et six heures du soir, dans une maison du Cloître Saint Jacques l’Hôpital, une petite chienne épagneule, blanche, avec quelques marques rousses sur le derrière, sur la tête et sur les oreilles ; les oreilles et la tête petites, et le museau allongé comme un furet, les soies assez longues, et les pattes forts minces.
Celui qui l’aura trouvée et voudra la rapporter à M.Rey, Maître du Café de la Régence, Place du Palais Royal, aura vingt-quatre livres de récompense.