mercredi 23 septembre 2015

Références bibliographiques sur le Café de la Régence et les échecs

Mise à jour de cet article le vendredi 25 juin 2021

* 06/04/2019 : Ajout du lien sur Gallica avec la revue "Les Cahiers de l'échiquier Français" de 1925 à 1937 (quelques numéros manquent) 
* 17/05/2020 : Ajout du lien avec l'édition de 1868 de l'A.B.C. des Échecs.
* 12/08/2020 : Correction d'un oubli. Ajout du tome 2 du Palamède de 1842.
* 23/02/2021 : Ajout des liens avec Le Palamède Français (1864/1865), Le Sphinx (1865/1866/1867) et le Recueil de Problèmes de Paul Journoud (1860)
* 05/04/2021 : Ajout du lien avec la deuxième édition de l'Analyse des Échecs de Philidor (1777)
* 25/06/2021 : Lien avec le livre de Montigny "Les Stratagèmes des Échecs" de 1802 + le manuscrit du livre

Suite à un commentaire posté sur ce blog (voir cet article) il m'a semblé intéressant de regrouper au sein d'un seul article tous les documents écrits liés au Café de la Régence que l'on peut trouver sur internet.

Si vous avez du courage vous pourrez essayer de déchiffrer la notation des parties dans ces différents ouvrages. Avec un peu d'habitude ce n'est pas si compliqué que cela.
Mention spéciale à la notation complexe inventée par Lionel Kieseritzky qui ne survivra pas à son auteur.

Cet article évoluera au gré de mon temps libre, de mes découvertes et de celles que vous me soufflerez. Notez qu'il n'y a pas que des livres sur le jeu d'échecs...

A ce jour il me semble que presque toutes les revues françaises du jeu d'échecs du XIXe siècle sont en ligne à l'exception de "La Stratégie". Il est possible de consulter la collection complète de la revue "La Stratégie" à la BNF, mais je ne l'ai pas encore trouvée sur internet (si toutefois elle s'y trouve !).

La plupart des documents sont en ligne sur Google Book, mais leur recherche n'est pas aisée.
Après avoir cliqué sur un lien ci-dessous, il vous suffit ensuite de cliquer sur "Aperçu du livre" pour en voir l'intégralité.


1749
"Analyze des Echecs : Contenant une Nouvelle Methode Pour apprendre en peu de Tems à fe Perfectioner dans ce Noble Jeu. Par A.D. Philidor"
Il s'agit de la première édition du célèbre manuel de Philidor, à Londres en 1849.

1775
Traité théorique et pratique du jeu des échecs, par une société d'amateurs - 1775
Ce livre connaitra plusieurs éditions.
Le traité est en vente au "Caffé de la Régence, Place du Palais-Royal".
Ce livre critique vivement et ouvertement l’œuvre de Philidor notamment dans son introduction :
"M. Philidor a suivi une toute autre méthode, ou plutôt il est le premier qui ait essayé d'en donner une pour analyser ce jeu (...) mais en rendant tout l'hommage qui est dû au plus grand Joueur de l'Europe on se permettra d'observer ici que nombre de parties qui composent son traité sont plus instructives que correctes, et que les assertions sur le gain ou la perte forcés de ces parties, sont souvent hasardées et démenties par la combinaison et l'expérience".

1777
Par A.D.Philidor


1802
Les Stratagèmes des Échecs, par Clément Félix Brossier Montigny
Sur le site de la bibliothèque de Cleveland se trouve 3 livres/carnets manuscrits intitulés "Les Stratagèmes des Échecs". Ils sont probablement de la main de Montigny + une autre personne non déterminé pour le 3ème volume.
Le premier correspond au livre de Montigny. Il s'agit probablement du manuscrit du livre.
Le second est très proche du "Nouveau traité du jeu des Échecs" de La Bourdonnais
Le troisième est un recueil de problèmes dont certains sont postérieurs au décès de Montigny. 

1820
A selection of fifty games, from those played by the automaton chess-player, during its exhibition in London in 1820
Il s'agit d'un livre en anglais qui contient donc 50 parties jouées par l'automate turc joueur d'échecs lors de son exhibition à Londres en 1820.
L'automate Turc était alors animé par Jacques-François Mouret, petit neveu de Philidor, et joueur de première force du Café de la Régence.

1821
Des colonies ; particulièrement de la Guyane Française - 1821, par Saint-Amant
Le premier livre de ce grand joueur Français du XIXe siècle.
En 1846 dans sa revue "Le Palamède", Saint-Amant indique que c'est en 1820 qu'il découvre le jeu d'échecs à l'occasion de son séjour à Cayenne comme secrétaire du Gouverneur de la Guyane, Pierre-Clément de Laussat. Saint-Amant a une vingtaine d'année, il s'agit donc d'une découverte tardive du jeu d'échecs.

1833
Nouveau traité du jeu des Échecs - 1833 - Par La Bourdonnais
Un traité qui a été critiqué comme n'étant pas digne du champion qu'était La Bourdonnais.
Ses contemporains jugeaient celui-ci très inférieur au livre de Philidor, l'Analyse des Échecs.

1836 
Le Palamède, revue mensuelle des échecs - Année 1836
Rappelons que la revue "Le Palamède" a été créée par La Bourdonnais et Joseph Méry.
Il s'agit de la première revue du monde entièrement dédiée au jeu d'échecs, même si après elle évoluera un peu en incluant d'autres jeux.

1837
Le Palamède, revue mensuelle des échecs - Année 1837

1838 & 1839
Le Palamède, revue mensuelle des échecs - Année 1838 et année 1839
La Bourdonnais est malade et sa revue n'a plus de parution régulière.
1840
Traité du Whiste - 1840 - Par Deschapelles.
Notez le "e" final au mot Whist (jeu de cartes proche du Bridge). 
C'est Deschapelles lui-même qui francisa le mot anglais.
Il s'agit du deuxième tome d'une œuvre initialement prévue en trois tomes. 
Seul ce deuxième tome a été imprimé. Deschapelles n'y parle pas du jeu d'échecs, mais ce livre est intéressant pour cerner le personnage et sa façon de penser.

Correction du 21 janvier 2016 - Voir cet article au sujet du livre de Deschapelles.

1841 & 1842
Le Palamède, revue mensuelle des échecs et autres jeux - Tome 1 : Fin d'année 1841 et année 1842 (jusqu'à juin)
Tome 2 (juillet à décembre 1842)
Notez que la revue est publiée le 15 de chaque mois. Le 1er numéro de cette nouvelle série date en fait du 15 décembre 1841. La revue est reprise par Saint-Amant.

1843
Le Palamède, revue mensuelle des échecs et autres jeux - Année 1843

1844
Le Palamède, revue mensuelle des échecs et autres jeux - Année 1844
Méthode pour apprendre seul la marche des échecs et la règle de ce jeu - 1844 - Par Claude Vielle.
La KBN indique 1850 pour ce document, mais je l'ai trouvé et consulté à la BNF avec une date de 1844, d'où mon choix.
Claude Vielle est selon moi le propriétaire le plus important de l'histoire du Café de la Régence.
C'est lui qui permet la renaissance du lieu en août 1855 après la destruction de son établissement du fait des travaux de la place du Palais-Royal.

1845
Le Palamède, revue mensuelle des échecs et autres jeux - Année 1845

1846
Le Palamède, revue mensuelle des échecs et autres jeux - Année 1846
Cinquante parties jouées au Cercle des Échecs et au Café de la Régence - 1846 - Par Lionel Kieseritzky. Avec la notation si particulière inventée par Kieseritzky.
En 1846, le Cercle des Échecs de Paris se trouve au premier étage du Café de la Régence.

1847
Le Palamède, revue mensuelle des échecs et autres jeux - Année 1847

1848
Le drame des Tuileries après la Révolution du 24 février 1848 - Par Saint-Amant
Saint-Amant joue un rôle historique lors de la Révolution de février 1848.
"Allez sauver les Tuileries" lui lance Lamartine, membre du gouvernement provisoire.
En février 1848, Saint-Amant a sa boutique de vente de vin en gros à proximité du Café de la Régence et donc également du Palais des Tuileries.
Le gouvernement provisoire lui donne la mission d'éviter le pillage du Palais des Tuileries, ce qu'il fera avec détermination en tant qu'officier de la Garde Nationale. Et c'est sans doute avec amertume qu'il apprendra l'incendie qui ravagea le Palais des Tuileries en 1871 lors de la Commune de Paris.


La Loi du Peuple, par les citoyens Deschapelles et O'Reilly - 1848
Ce fascicule est édité après la mort de Deschapelles (27 octobre 1847) et après la Révolution de février 1848 qui chasse Louis-Philippe.
Ce livre tombe à point en cette période post-révolutionnaire de chasse aux sorcières pour montrer au combien Deschapelles (et son ami O'Reilly) étaient de bons républicains... à qui veut bien les croire.

1849
La Régence - Journal des échecs - Année 1849 
Avec l'arrêt du Palamède de Saint-Amant, il faut attendre plus d'un an avant que n'émerge une nouvelle revue consacrée au jeu d'échecs. Lionel Kieseritzky en sera le principal rédacteur. Il sera à l'origine d'une méthode de notation des parties (complexe) qui fera polémique et sera mal acceptée.
1850
La Régence - Journal des échecs - Année 1850

1851
La Régence - Journal des échecs - Année 1851 
La revue s'arrête cette année-là et reprendra peu après l'installation du Café de la Régence en 1855 à sa nouvelle adresse.

1852
Almanach des échecs - 1852

1854
Voyages en Californie et dans l'Orégon  - 1854 par M. de Saint-Amant
Après la Révolution de 1848, le gouvernement de la Seconde République l'envoie en Amérique où il y restera près de deux années (1851 et 1852). Ce livre relate son "exploration" notamment à la recherche d'or. Rappelons que le coup d'état du futur Napoléon III le 2 décembre 1851 met un terme à cette éphémère République.

1855
Le vin de Bordeaux, promenade en Médoc - 1855, par Pierre-Charles Fournier de Saint-Amant
Saint-Amant, successeur malheureux de La Bourdonnais, avait plusieurs cordes à son arc.
Contrairement à son grand prédécesseur, Saint-Amant n'est pas un joueur d'échecs professionnel et c'est doute pour cela qu'il perd son match contre l'anglais Staunton en 1843.
Il écrit ce livre en 1855 après avoir été négociant en vin durant une quinzaine d'années.
Son magasin de vente en gros était situé à une centaine de mètres du Café de la Régence, rue Saint-Thomas du Louvre (rue détruite lors des travaux de la place du Palais-Royal).
Saint-Amant fut aussi officier de la Garde Nationale en jouant un rôle important en 1848 en sauvant les Tuileries, mais il fut également explorateur, chercheur d'or en Amérique, inventeur et homme de lettres !

1856
La Régence - Journal des échecs - Année 1856
Suite aux travaux de la Place du Palais Royal, le Café de la Régence a changé d'adresse.
En août 1855 il s'installe au 161 rue Saint-Honoré.


1857
La Régence - Journal des échecs - Janvier 1857
Il semble que la revue s'arrête au début de l'année 1857.
Un an et demi plus tard, en septembre 1858, Paul Morphy arrive à Paris pour défier les plus forts joueurs du Café de la Régence.

1858
Traité complet, théorique et pratique sur les fins de partie au jeu des échecs.
Par Jean Preti, Paris 1858.
Jean Preti, grande figure du Café de la Régence au milieu du XIXe siècle, est le fondateur de la célèbre revue La Stratégie en 1867.

1859
Paul Morphy, The Chess champion - 1859 par Fréderick Edge, secrétaire de Paul Morphy.
à noter que ce livre (indispensable pour connaitre Morphy) est en anglais.
Les chapitres 7 à 16 sont consacrés à sa première visite à Paris en fin d'année 1858 et début 1859.

1860
La Régence, revue spéciale des échecs - 1860, par Paul Journoud.
Consulter la biographie de Paul Journoud sur le site "Héritage des Échecs Français".

Concours du journal La Régence - Recueil de problèmes dédié aux amateurs d'échecs - Paul Journoud

1861
La Nouvelle Régence, revue spéciale des échecs - 1861
Paul Journoud devient propriétaire de la revue et doit en changer le nom.

1862
La Nouvelle Régence, revue spéciale des échecs - 1862
Stratégie raisonnée des ouvertures du jeu d'échecs - Paris 1862, par l'abbé Durand, Louis Metton et Jean Preti

1863
La Nouvelle Régence, revue spéciale des échecs - 1863
La revue connait quelques difficultés pour subsister.
Elle cesse sa parution au début de l'année 1864.

1864
La Nouvelle Régence, revue spéciale des échecs - janvier à avril 1864
Le Palamède Français - 1864/1865 - Paul Journoud

1865

Le Sphinx - mi-1865 à mi-1866 - Volume 1, Paul Journoud

1866

Le Sphinx - Volume 2, Paul Journoud
A priori il s'agit bien du volume 2, malgré ce qui est affiché dans Google Book.

1867
La Stratégie - 1867
La première année de cette revue d'échecs exceptionnelle fondée par Jean Preti.
Avec Le Palamède, il s'agit d'un monument des échecs français qui subsistera jusqu'en 1940.
A ce jour (mars 2016) et à ma connaissance, seules les années 1867 et 1868 sont disponibles sur internet. Pour consulter tous les numéros vous devez vous rendre par exemple à la Bibliothèque Nationale de France.

Le Livre du Congrès International des échecs de 1867. Au sujet du tournoi de l’Empereur (Napoléon III) organisé en 1867 à Paris à l'occasion de l'exposition universelle. Voici un article d'Europe Échecs au sujet de ce tournoi.

1868
La Stratégie - 1868
A.B.C. des échecs - Par Jean Preti - Première édition

1871
Stratégie raisonnée des fins de partie du jeu d'échecs - Paris 1871 & 1873, par l'abbé Durand et Jean Preti
à noter que cet ouvrage sur Google Book comporte les deux tomes de 1871 et 1873.
La gravure ci-dessous est issue de ce livre.
L'abbé Durand et Jean Preti

1925
Les Cahiers de l'échiquier Français

1926
Les Cahiers de l'échiquier Français


1927
Les Cahiers de l'échiquier Français

1928
Les Cahiers de l'échiquier Français

1929
Les Cahiers de l'échiquier Français

1930
Les Cahiers de l'échiquier Français
Il manque le numéro 3 de 1930

1931
Les Cahiers de l'échiquier Français
Il manque le numéro 2 & 3 de 1931



1932
Les Cahiers de l'échiquier Français
Il manque le numéro 1 & 2 de 1932

1933
Les Cahiers de l'échiquier Français

1934
Les Cahiers de l'échiquier Français

1935
Les Cahiers de l'échiquier Français

1936
Les Cahiers de l'échiquier Français


1937
Les Cahiers de l'échiquier Français

2013
Voici l'excellent document de près de 300 pages qui m'a fait découvrir le Café de la Régence.
Auparavant ce nom m'était connu, mais restait assez nébuleux quant à son histoire et ses personnages.
Il a été écrit par Etienne Cornil, que je remercie, du Cercle Royal des Échecs de Bruxelles (CREB) en 2007, puis révisé en 2013.
C'est cette dernière version dont vous trouverez le lien ci-dessous.
Le document fait environ 9 Mo.


C'est grâce à cet écrit que j'ai décidé d'aller plus en avant sur l'histoire du Café de la Régence.
Ce qui m'avait surpris à l'époque, c'était l'absence d'intérêt des échecs français au sujet de ce lieu.
Il fallait franchir la frontière pour trouver un travail sérieux à ce sujet, alors que tout était à portée de main.

 

lundi 21 septembre 2015

Chapitre 8 – Louis-Charles Mahé de La Bourdonnais

Contenu du chapitre 8

Un grand joueur d’échecs quelque peu oublié – Au sujet de sa famille, de sa date de naissance et l’écriture de son nom – Découverte du Café de la Régence et ascension fulgurante dans le Panthéon des joueurs d’échecs – Match triangulaire avec Cochrane et Deschapelles – Une vie privée difficile – Match contre Mac-Donnell – Fondation de la revue Le Palamède – Avide du jeu d’échecs – Jeu à l’aveugle – Une fin étrangement similaire à celle de Philidor


"Il n’existe aucun portrait de La Bourdonnais. À sa mort, M. Deville moula sa tête. C’est sur ce plâtre et les souvenirs qu’il en conservait que M. Marlet a osé entreprendre de remplir cette lacune. – Nos lecteurs jugeront la ressemblance et sauront apprécier toutes les difficultés qu’un artiste de mérite a eu à surmonter pour faire revivre les traits de La Bourdonnais."

Le Palamède - Décembre 1841


Rappelons que La Bourdonnais succède à Deschapelles et Philidor dans le Panthéon des joueurs d'échecs Français. 
Ces trois joueurs forment ce qu'on pourrait appeler la Trinité des joueurs d'échecs Français.  
La Bourdonnais est sans conteste le plus fort joueur d'échecs du monde de 1821 à 1840.
Il faudra attendre près d'un siècle avant de retrouver un autre Français qui tiendra le sceptre des échecs selon la formule de Deschapelles. 
Et encore, il s'agit d'un français d'adoption en la personne du génial Alexandre Alekhine, russe d'origine.
 
La Bourdonnais est un personnage entouré de pas mal de mystères.
Si vous naviguez sur internet vous verrez que trois points restent sans réponse à ce jour à son sujet, à savoir :
1° Quelle est son lien de parenté avec le fameux navigateur La Bourdonnais qui donne son nom à une rue de Paris ? Est-ce son grand-père ? Son arrière grand-père ? Lui même entretient un flou à ce sujet.
2° Quel est son lieu de naissance ?
3° Quelle est sa date de naissance ? 

Regardez les deux articles de Wikipédia sur son ancêtre puis sur notre joueur d'échecs...
Il est indiqué par exemple que le père de Louis-Charles Mahé de La Bourdonnais est Louis-François Mahé de La Bourdonnais (1743-1789), fils du navigateur.
Mais notez que Louis-Charles est né, selon Wikipédia et d'autres sources, en 1795 ou 1797 à Saint-Malo ou sur l'île de la Réunion.... Donc si vous suivez, d'un père mort plusieurs années auparavant...

Mes recherches effectuées notamment aux archives de Paris, de Saint-Malo et les archives en ligne de La Réunion me permettent d'avancer une réponse pour chacun de ces "mystères".
Disons que j'ai une certitude pour le premier point, une quasi certitude pour le deuxième et une hypothèse séduisante pour le troisième point...

Vous avez plusieurs solutions pour avoir la réponse à ces différents aspects...
1° Vous achetez mon livre :-)
2° Vous patientez pour que j'écrive des articles pour ces différents points.

A charge de celui qui avance quelque chose de le démontrer. 
Dans des articles à venir je donnerai les éléments qui m'ont permis d'arriver à ces conclusions. 
A suivre...


samedi 12 septembre 2015

Chapitre 7 – 1800 à 1821 – De l’Empire à la mort de Napoléon

Contenu du chapitre 7

Les affaires de Beaupied au Café de la Régence sont florissantes  – Une partie d’échecs par équipe dans l’Ambigu de Peltier – La renaissance du Café de la Régence – Vatré succède à Beaupied – L’automate Turc joueur d’échecs animé par des maîtres de la Régence – Les anecdotes de Mouret – La Bourdonnais récupère le sceptre des échecs – Masson succède à Beaupied


Illustration de pièces à la française ou "Directoire" provenant du livre : "Elémens théoriques et pratiques du jeu des échets – Paris 1810 – Louis F.J. Hocquart"

Remarquez l'orthographe particulière du mot "échecs". Hocquart donne quelques explications :

"(…) Échec au singulier, prononcez le « c » comme s’il y avait E-chék ; Echecs au pluriel, prononcez Echets. Sarasin, Mezeray et l’abbé de Choisy écrivent Echets comme on le prononce, j’ai adopté ici leur opinion."

Hocquart donne également une information intéressante sur le Café de la Régence sous l'Empire. 

"(…) Le café de la Régence est encore le lieu où se rassemble actuellement le peu de personnes qui, à Paris, jouent aux échets ; le nombre augmentera à mesure que la saine morale, les arts et les sciences reprendront leur empire ; Espérons que cette époque est peu éloignée, que ce lieu recouvrera son ancienne splendeur, et que les jeunes gens y reviendront s’exercer en présence du buste de Philidor."


jeudi 10 septembre 2015

La maison natale de Philidor

Profitant d'un peu de temps libre, je me suis rendu dernièrement à Dreux afin de voir la maison natale de Philidor.

Dreux est situé à environ 80 kilomètres dans l'ouest de Paris.


Curieusement sur internet je n'ai pas trouvé de photo de cette maison de Philidor.
Si ce n'est la carte postale qui date des années 1920 / 1930, trouvée sur le site "Delcampe".


La maison existe toujours à Dreux. Mais elle est habitée et n'est pas visitable.
D'ailleurs rien n'indique à l'extérieur qu'il s'agisse de la maison de Philidor.
Une nouvelle fois il est dommage de ne pas trouver une indication dans ce sens (je pense par exemple à l'absence de signalisation sur la façade du 161 rue Saint-Honoré à Paris, pour le Café de la Régence).

La maison natale de Philidor se trouve dans le parc de la Chapelle Royale de la famille d'Orléans.


Heureusement, Philidor a une rue à son nom à Dreux.
Notez l'échiquier sur le blason de la ville. Est-ce un lien avec le jeu d'échecs ?
Je ne le pense pas.

  

Du coup je me demande si le blason sous le buste de Philidor à l'Opéra Garnier n'est pas le blason de la ville de Dreux et non un échiquier ?


Du bas de la rue Philidor il est possible de voir sa maison sous un autre angle.


A deux pas de la maison de Philidor, vous trouvez donc la sépulture des membres de la famille d'Orléans dans la Chapelle Royale de Dreux, .
Et notamment celle de Louis-Philippe qui accède au pouvoir après les Trois Glorieuses journées de juillet 1830.


Pour l'anecdote : 
C'est sous Louis-Philippe que je situe l'âge d'or du Café de la Régence.
Ses enfants prenaient des cours d'échecs avec Jacques Mouret, très fort joueur d'échecs, petit-neveu de Philidor et ancien animateur du Turc "automate" joueur d'échecs.
Retrouvez une courte biographie de Jacques Mouret en suivant ce lien sur le site "Héritage des Échecs Français".
Saint-Amant mentionne que le Roi était abonné à la revue d'échecs "Le Palamède" dont il était le directeur.
Et Deschapelles, qui possédait des cultures dans le quartier de la Courtille (dans le bas de Belleville à l'est de Paris), approvisionnait la table de Louis-Philippe avec ses célèbres melons réputés pour être les meilleurs de Paris.




lundi 7 septembre 2015

Honneur à Philidor ce 7 septembre


C'est en effet ce jour-là que nait Philidor, le 7 septembre 1726, à Dreux dans une maison non loin de la Chapelle Royal Saint-Louis de Dreux.
Il ne sera baptisé que l'année suivante, le 16 octobre 1727, à l'église locale de Saint-Étienne.


"L’an mil sept cent vingt-sept, le jeudi seizième octobre, François, né le septième de septembre de l'année mil sept cent vingt-six, est baptisé par moy, prestre curé de cette église de Saint-Etienne dudit Dreux, avec la permission de Monseigneur l'évesque de Chartres, le premier septembre de la dite année mille sept cent vingt-six, signé Charles François évesque de Chartres avec paraphe, du légitime mariage de sieur André Danican de Philidor, ordinaire de la musique du Roy et garde de sa bibliothèque, et de demoiselle Élisabeth le Roy sa femme, de cette paroisse, a reçu les cérémonies de baptême de moy prestre curé de cette Église, soussigné, le parain hault et puissant seigneur messire François Chaillou(*), seigneur de Jouville, gentilhomme ordinaire du Roy, qui a donné les noms, la marraine haulte et puissante dame Catherine Guille Parat, qui a signé le sieur parain et père et mère.
Signé : C. Guille Parat, Chaillou de Jouville, Elisabeth Philidor, André Danican Philidor et Chevalier". (Cité par J. Fétis, Biographie de Philidor)


(*) François Chaillou, seigneur de Jouville, gentilhomme ordinaire de la maison du Roi, ministre à Bruxelles et à Gênes, ancien fermier général.


"L’enfant reçoit le prénom de son parrain, un fait habituel pour l’époque, et celui de son père. Celui-ci revêt une importance particulière pour les Danican puisque la famille est d’origine écossaise. Elle éprouve donc un certain respect pour « André », le saint patron de ce pays. Il est intéressant de souligner que notre joueur d’échecs a lui aussi une préférence pour le prénom de son père. Dans sa correspondance, il signe simplement « A.D. Philidor » et ne mentionne guère « François »."

(Sergio Boffa, François André Danican Philidor - Un livre incontournable au sujet de Philidor).