mercredi 9 août 2017

Voyage en Russie (2ème partie) – Le musée des échecs

Ce musée des échecs se trouve dans la maison centrale des échecs de Moscou, au 14 boulevard Gogolevski. Les visites sont gratuites et uniquement sur réservation le mardi et le jeudi.

Voici un article de Wikipedia sur ce musée. Mais l'article n'est qu'en russe...

Mais grâce à notre ami, le Grand Maître International Igor Glek, nous avons pu obtenir une visite privée un vendredi !
J'en profite pour remercier tout particulièrement Mme Tatiana Mikhailovna Kolesnikovitch, Directrice et conservateur du musée, qui a eu la gentillesse de nous avoir ouvert ses portes ce jour-là.

J'ai pris beaucoup de photos dans ce musée. En voici une très petite sélection ...


La Maison Centrale des échecs n’est pas à proprement parlé un club d’échecs. Il s’agit plutôt d’un lieu emblématique qui accueille un musée, de grands événements échiquéens, et des tournois pour les amateurs. Ce jour-là il y avait un tournoi de parties rapides.


La grande salle qui accueille régulièrement des tournois avec les plus forts joueurs du monde.


La salle principale du musée des échecs. Une autre salle était consacrée à une impressionnante exposition d’objets et de photos prêtés par Karpov à partir de sa collection personnelle.



Le billet d’entrée en souvenir.



La plaquette du musée… En russe.
Le bâtiment était en travaux, comme beaucoup de lieux actuellement à Moscou qui sont rénovés, en prévision de la coupe du monde de football 2018 en Russie. Le bâtiment qui accueille la maison centrale des échecs de Moscou est le bâtiment en jaune en haut sur la photo ci-dessus.



Une plaquette en français, pour les éléments français du musée !  Une petite erreur sur le document… Le premier numéro du Palamède créé par La Bourdonnais et Méry date de 1836 et non de 1837. Le numéro du Palamède qui apparait sur la photo date de 1843, le directeur de la revue était alors Saint-Amant.
Notez la photo d'Alekhine. Il me semble que c'est cette photo qui se trouvait dans les années 1930/1940 sur un mur du Café de la Régence. 


Une poignée de main avec le GMI Igor Glek à la table du 1er match entre Karpov et Kasparov (1984 / 1985). La table, l’échiquier, la pendule et les drapeaux sont d’origine. Les fauteuils ne le sont pas, ni les pièces d’échecs qui ont été volées à la fin du match…


J’avais déjà eu l’occasion de poser pour une photo lors de la conférence que j’avais donnée à Lyon en mars 2017. Cette fois-ci c’était sur l’échiquier du match Karpov / Kasparov joué à Lyon en 1990, et je serrai alors la main de Xavier Popler, président du club de Lyon LOE. Notez que j’étais déjà à la place de Karpov :-)


Revenons en Russie… Vladimir Poutine a rendu visite à ce musée en fin d’année 2016. Notre Président actuel ferait-il de même à un championnat de France par exemple ? J’en doute fort.


Le Café Dominique à Saint-Pétersbourg en 1903. Par G. Bakmanson. Ce café, fréquenté par Tchigorine notamment, était le pendant du Café de la Régence dans la capitale russe de l’époque. La plaquette du musée indique qu’il a également fermé ses portes au XXème siècle.


Un des jeux utilisés lors du tournoi de Londres en 1851 remporté par Adolf Andersen. Je me plais à croire qu’il s’agit du jeu sur lequel s’est jouée la fameuse « Partie Immortelle » entre Andersen et Kieseritzky en marge du tournoi de Londres lors d’un match informel entre les deux joueurs.


Un jeu d’échecs qui provient de Saint-Pétersbourg et qui a été créé au début du XIXème siècle pour les enfants du Tsar Nicolas 1er . Vous pouvez remarquer que le roi avec les blancs est Pierre Ier et que les pièces noires sont les Ottomans.


Une vitrine avec le Palamède ainsi qu’une évocation de Paul Morphy. Il semble que Morphy appréciait particulièrement ce type de jeu présenté en vitrine et qui ressemble un peu aux pièces Selenus. Je ne suis pas un spécialiste des différents types de jeu et si quelqu’un peut  me dire de quel type de jeu il s’agit je serai ravi !

20170817 - Merci à Alain Barnier qui me précise : "j'ai au moins deux jeux comme celui-ci, en os tourné blanc et teinté rouge, qui datent de la 2e partie du 19e siècle, d'origine anglaise, appelés modèle Barleycorn"


La vitrine spéciale pour Tchigorine (vue partielle). On voit sa photo sur la droite, son jeu personnel de type Régence. Et sur la gauche un livre manuscrit, jamais édité à ce jour...


La vitrine spéciale pour Alekhine (vue partielle). Sur la gauche se trouve un exemplaire annoté par Alékhine lui-même de l’ABC des échecs, le livre de Jean Préti (Fondateur de la revue La Stratégie). C’est avec ce manuel qu’Alékhine a appris à jouer aux échecs !


Un jeu qui a probablement appartenu à Alekhine, mais pour lequel il existe néanmoins un doute d’après la Directrice du musée.


Un buste de Napoléon, sur lequel il est écrit « joueur d’échecs XVIIIème - XIXème siècle » ! 




Une gravure d’une partie entre Janowski et Tchigorine. Je ne connaissais pas cette gravure qui est datée de 1900. Le lieu n’est pas précisé. On distingue une pendule d’échecs de type Fattorini sur la gravure, comme celle-ci qui date de 1890.

1 commentaire:

  1. Photos et textes forts instructifs. Incroyable que les pièces d'échecs de la partie de K et K en 84/85 aient été volées après la partie.

    Merci Hubert

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