mercredi 7 février 2024

Amusettes sur le Baron de Münchhausen

Au hasard de mes recherches sur internet, j'ai découvert deux textes en Russe datant de 1937 et signé d'un certain Efim Iavitch. Il s'agit d'amusettes au sujet du fameux Baron de Münchhausen et ses aventures extraordinaires. Bien entendu il s'agit ici de jeu d'échecs !
 
A noter que je n'ai absolument rien trouvé sur ce compositeur du jeu d'échecs Efim Iavitch. Si par hasard quelqu'un possède la moindre information à son sujet, je me ferais un plaisir de la publier. 
Ces deux textes ont été publié dans la revue 64 journal d'échecs et de Dames, du 10 avril 1937 pour l'histoire sur Philidor, et du 10 octobre 1937 pour l'histoire au Café de la Régence.
 
Les aventures surprenantes du Baron Münchhausen, illustration d'Alphonse Adolphe Bichard (1879)


J'ai découvert ces deux textes sur le site https://ru-chess-art.livejournal.com/ Всё о шахматной композиции - Tout sur la composition aux échecs.
 
Les positions et parties sont jouables via l'échiquier interactif à la fin de l'article. 
 
64 journal d'échecs et de Dames - 10 octobre 1937
 
Rencontre avec Philidor

- De très nombreuses années se sont écoulées depuis que le vieux Raspe m'a donné l'immortalité avec son beau livre. Sur ces mots, le baron de Münchhausen nous regarda tous et, fumant une pipe, continua en regardant tristement sa fumée bleuâtre :

- Où que j'aie été, qui n'ai-je pas rencontré au cours de ma longue vie ! J'ai vécu à Saint-Pétersbourg et en Turquie, j'ai connu Voltaire et Rousseau, j'ai joué aux échecs avec Napoléon (je vous le raconterai un jour), j'ai assisté au premier tournoi de Londres, j'ai vu le match de Morphy contre Anderssen, bref, j'ai connu presque tout le monde et vu presque tout ce qui était intéressant au cours des deux derniers siècles.

Je suis vieux maintenant, la vie a laissé des traces profondes en moi, et il vous est peut-être difficile d'imaginer que j'ai été jeune. Mais j'ai été jeune, mes amis, oui, oui, je vous l'assure. J'ai passé l'automne 1751 à Paris, où j'étais attaché au baron Manteuffel, qui se trouvait à Versailles pour une mission importante pour l'électeur de Bavière. Un jour, Manteuffel me convoqua d'urgence. Il était sombre et de mauvaise mine. Ses yeux étaient inquiets.

- Münchhausen, vous êtes mon seul espoir, me dit-il, vous êtes le seul à pouvoir remplir ma mission.
Sur ces mots, il me tendit un petit paquet.
- Remettez-le, continua Manteuffel, à son Altesse à Munich au plus tard à la fin de la semaine. Chevauchez comme un démon, Münchhausen, et souvenez-vous que si vous êtes en retard, l'Europe entière tombera dans l'abîme.

Plus de deux cents lieues me séparaient de Munich ; chaque minute était précieuse. Avec une révérence, je pris le paquet et, en moins d'une heure, j'étais hors des murs de Paris. Je devais parcourir la distance en un temps ridiculement court. La nuit, je m'endormais dans la voiture cahotante ; le jour, j'étais déjà à cheval, poursuivant inlassablement mon voyage. Sale et poussiéreux, je suscitais l'étonnement des postiers. D'innombrables dangers m'attendaient. 

Près de Coblence, une douzaine de bandits attaquèrent la voiture. J'en tuais la moitié et mettais les autres en fuite. Évitant différents dangers de noyade, j'ai failli me rompre le cou dans l'un des virages serrés.
Mais j'avais atteint Ulm. Le but était proche et, après avoir attelé mon cheval, je m'élançais avec une vigueur renouvelée. Mon dernier jour touchait à sa fin ; soudain, le cheval, couvert d'écume, siffla et tomba raide mort de fatigue.

Heureusement, la poste n'était pas loin. En y arrivant, je fus heureux de constater qu'une voiture toute prête attendait dans la cour.
- Une voiture et un cheval, et le plus vite possible, criai-je au facteur.
- Je n'ai ni l'un ni l'autre, répondit-il froidement.
- Mais non, m'écriai-je en montrant une voiture qui se trouvait à proximité, et qu'est-ce que ceci ?
- Elle a été prise par un voyageur qui se rend à Paris. Si vous voulez, vous pouvez lui parler ; voici sa chambre.

Lorsque j'ouvris la porte, je vis un jeune homme approximativement de mon âge. Il vint à ma rencontre.
- Écoutez, Monsieur, lui criai-je, je veux votre voiture et votre cheval.
- Ce n'est pas une raison pour vous déranger, répondit-il avec indignation.
- Mais je suis pressé, terriblement pressé. Donnez-les-moi.
- En aucun cas, je n'en ai besoin moi-même.

Désespéré, je regardai autour de moi ; le soir approchait ; si je n'obtenais pas un cheval, ma mission ne serait pas accomplie. Des notes éparses jonchaient la pièce. Soudain, je remarquai une petite table dans un coin, avec des pièces d'échecs jetées négligemment. Une idée brillante me vint à l'esprit.

- Voici une proposition, dis-je, jouons l'objet de notre différend aux échecs. Le gagnant aura la voiture et le cheval, et le perdant devra se contenter de s'ennuyer dans cette maudite gare.

Il hésita quelques instants, puis ses yeux s'éclaircirent.
- D'accord, répondit-il, je suis d'accord. Mais il serait injuste de ne pas vous prévenir que je m'appelle François-André Danican Philidor.
Oh, ce nom m'était familier. A Paris, au Café de la Régence, je l'avais souvent entendu, c'était le nom du premier joueur d'échecs au monde. Mais je ne suis pas du genre à baisser les bras. Rien ne peut m'intimider.
- Je m'appelle Friedrich Hieronymus Münchhausen. Dis-je avec un peu d'arrogance, Monsieur, je ne retire pas mon offre.
Nous nous sommes assis pour jouer ; je pris les Blancs et commençai la partie avec le pion du Roi, mon adversaire répondit en avançant le pion du Cavalier du Roi d'une case.

Je jouai avec esprit, initiative et beauté. Négligeant la sécurité de mon propre roi, je développai une forte attaque sur le Roi des Noirs. Dans mon cœur, je triomphai déjà. Mais mon adversaire semblait avoir tout vu. Se défendant calmement, il créa de fortes menaces. En sacrifiant quelques pièces, il donna à ses pions une force décisive. Enfin, deux d'entre eux se trouvaient sur la deuxième ligne.

C'est moi qui prit la décision. La gravité de la position était claire pour moi. Le Roi au centre était en danger immédiat. Un sourire apparut sur les lèvres de mon adversaire. Il était sûr de gagner.
Avec une concentration douloureuse, je réfléchis à la position. Il me semblait que l'avantage de mon vif jeu de figures était sur le point d'être réduit à néant. Peu à peu, des options se dessinèrent de plus en plus clairement devant moi. À présent, je souriais moi aussi.


- Échec et mat en dix coups !, annonçai-je bruyamment.

Mon adversaire secoua la tête d'un air incrédule, mais plein de confiance, je jouai 1.Dg5xd8+ Re8xd8 2.Tc4xc8 Rd8xc8 (les Noirs ne peuvent pas frapper la tour avec le fou à cause du mat en trois coups) 3.Ff1xa6+ Philidor hésita un instant. Mais constatant que Rc7 serait suivi de 4.Fa5+ Rb8 5.Tb3+ Ra8 6.Fb7+ Rb8 7.Cc6#, il s'empressa de jouer 3.... Rc8-b8. Suivi : 4.Ce5-c6+ Rb8-a8 (et ici après 4... Rc7 les Blancs font mat en trois coups) 5.Fa6-b7+ Ra8xb7 6.Ta3xa7+ Rb7-b6 7.Fb4-a5+ Rb6-b5 9.c3-c4+ Rb5-a4 9.Fa5-b4+ Ra4-b3 10.Ta7-a3#.

La faiblesse des pions les plus avancés était prouvée. Philidor se releva ébranlé. Son visage exprimait l'excitation. Il essaya de parler, mais je ne l'écoutai pas. En cinq minutes, je me précipitai vers Munich.
Le précieux paquet avait été livré à temps. L'Europe était sauvée, Manteuffel avait une étoile, j'avais un congé et la permission de rentrer à Paris.
 
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L'histoire suivante nous compte les aventures du Baron de Münchhausen au Café de la Régence...
 
D'après les histoires du Baron de Münchhausen.

Mes défaites


A la fin d'une longue journée d'hiver, nous nous sommes retrouvés autour de Münchhausen. Ce soir-là, le baron était plus animé que jamais. Positivement, il était inépuisable. Nous écoutions avec admiration ses histoires les plus drôles et les plus fantastiques. Soudain, quelqu'un dit :
- Racontez-nous, Münchhausen, vos défaites aux échecs !
 
Le regard du narrateur s'assombrit légèrement, mais après quelques instants, il redevint clair.
- Ah, mes amis, répondit-il, ce n'est pas un sujet très vaste. Vous savez que j'ai rencontré avec bonheur les plus illustres joueurs d'échecs du monde. Rares sont ceux qui résistent à mon jeu fort et courageux. Mais pourtant, parfois... Parfois.
C'est ce que nous avons entendu ce soir-là :
- C'est arrivé il y a de nombreuses années, a commencé Münchhausen.
- J'étais jeune à l'époque et je faisais mes premiers pas timides dans l'art des échecs. Je me rendais souvent au célèbre « café des échecs Parisiens », La Régence, qui conservait encore le souvenir de l'époque glorieuse de Deschapelles et La Bourdonnais. Très vite, la force de mon jeu, et surtout ma langue infatigable, m'y rendirent invincible.

Et un jour, alors que je regardais une partie et que, selon mon habitude, je discutais bruyamment des mérites comparés des deux partenaires, je remarquais un étranger qui regardait silencieusement la même partie. Il n'avait pas l'air d'apprécier mes remarques sarcastiques. Cette impertinence me fit bondir. Je résolus de lui donner une leçon sur-le-champ.

- Monsieur, m'écriai-je, voulez-vous jouer avec moi ? Non, non, et ne vous avisez pas de refuser, ajoutai-je, voyant qu'il essayait de s'y opposer ; vous allez jouer avec moi, bon sang, et tout de suite. D'ailleurs, il y a une table libre. Il me regarda avec appréhension et s'installa docilement.

Je pris les Blancs, et je décidai de jouer rapidement et énergiquement. Voici le jeu :
1.e2-e4 d7-d5 2.e4-e5 d5-d4 3.c2-c3 f7-f6 4.e5xf6 d4xc3 5.f6xe7 c3xd2+ 6.Fc1xd2 Ff8xe7 7.Cg1-f3 Cb8-c6 8.Cb1-c3 Cg8-f6 9.Cc3-e2 Cf6-d7 10.Cf3-d4 Cc6-e5.  Ici, pensant gagner la dame, j'ai joué 11.Cd4-e6, mais mon puissant adversaire répondit 11... Ce5-d3 et j'ai alors tristement constaté que j'étais maté.
 


- Une partie ne prouve rien, ai-je dit, faisons-en une autre. J'espère que vous me permettrez de reprendre les Blancs.

Ayant repris la partie avec le coup 1.e2-e4, après la réponse 1... d7-d5, décidant d'être plus prudent, j'ai joué 2.d2-d3. La partie s'est ensuite déroulée comme suit : 2... e7-e6 3.Cg1-f3 Cb8-c6 4.Fc1-g5 Ff8-b4+ 5.Re1-e2 (ayant à l'esprit un plan stratégique complexe) 5... Dd8-d7 6.Cb1-c3 Cg8-f6 7.a2-a3 h7-h6 8.Fg5-h4 Fb4-a5 9.e4-e5 d5-d4 10.Cc3-a4 (Dans le but de s'emparer du point c5) 10... Cf6-h5 11.Ca4-c5 Ch5-f4#.  Mon roi était maté.
 

J'étais vraiment en colère.

À ce moment-là, beaucoup de gens s'étaient rassemblés autour de nous. La rumeur de ma défaite s'était répandue partout. Tout le monde voulait être convaincu de ma défaite. En serrant les dents, j'ai alors proposé de jouer une troisième fois.
- Et puisque - disais-je - j'avais perdu les parties précédentes avec les Blancs, la justice elle-même m'oblige à les reprendre maintenant.

Voici notre troisième partie : 1.e2-e4 d7-d5 2.d2-d4 e7-e5 3.c2-c4 f7-f5 4.f2-f4 c7-c5.  Voulant éviter les complications, j'entreprends un long échange. Il s'ensuit au galop : 5.e4xf5 d5xc4 6.d4xc5 e5xf4 7.Fc1xf4 Ff8xc5 8.Ff1xc4 Fc8xf5 9.Ff4xb8 Fc5xg1 10.Fc4xg8 Ff5xb1 11.Ta1xb1 Th8xg8 12.Th1xg1 Ta8xb8.  Je me suis arrêté ici. Le peu de matériel restant sur l'échiquier m'a fait arrêter de penser à la victoire. Et décidant de clarifier définitivement la position, j'ai échangé les dames : 13.Dd1xd8+.
 

 


Quelle ne fut pas ma surprise et celle de tous ceux qui m'entouraient quand, en réponse à cela, mon adversaire, d'un air résolu, s'empara du Roi et joua 13....Re8xe1 ??
- Laissez tomber ces plaisanteries déplacées, criai-je avec irritation, remettez le Roi à sa place !
- Et pourquoi avez-vous fait ce déplacement ? me demanda-t-il.
- Qu'est-ce que c'est que cette question ridicule ? Vous ne savez pas faire la différence entre une Reine et un Roi ?
- Oui, je ne sais pas, répondit-il calmement. Je ne sais pas du tout jouer aux échecs. J'ai essayé de vous le dire dès le début, mais vous n’avez pas voulu m'écouter. Tout ce que j'avais à faire, c'était de copier, dans la mesure du possible, les mouvements que vous faisiez pour les Blancs.

Cette déclaration inattendue déclencha des rires assourdissants. Tout le monde riait ; je n'ai jamais entendu de rire plus désagréable. Je me sentais, je l'avoue, mal à l'aise. Toute mon autorité ne tenait qu'à un fil.
- Voici un cas remarquable, dis-je aussi fort que possible, et au son de ma voix, tout devint silencieux.
- Un homme qui ne sait pas jouer gagne soudain contre un joueur d'échecs aussi expérimenté et fort que moi. Je garantis, continuai-je d'une voix ferme, je garantis que cela ne pouvait arriver qu'à moi seul, qu'à un homme aussi extraordinaire que le baron de Münchhausen !
Sur ces mots, je partis. Mon honneur était sauvé. Mais pendant longtemps, je n'ai pas touché aux échecs.
 
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[Event "Première partie"] [Site "?"] [Date "????.??.??"] [Round "?"] [White "Münchhausen, Friedrich Hieronymu"] [Black "Inconnu"] [Result "0-1"] [PlyCount "22"] {Je pris les Blancs, et je décidai de jouer rapidement et énergiquement. Voici le jeu :} 1. e4 d5 2. e5 d4 3. c3 f6 4. exf6 dxc3 5. fxe7 cxd2+ 6. Bxd2 Bxe7 7. Nf3 Nc6 8. Nc3 Nf6 9. Ne2 Nd7 10. Nfd4 Nce5 {Ici, pensant gagner la Dame, j'ai joué} 11. Ne6 {mais mon puissant adversaire répondit} Nd3# { et j'ai alors tristement constaté que j'étais maté.} 0-1 [Event "Deuxième partie"] [Site "?"] [Date "????.??.??"] [Round "?"] [White "Münchhausen, Friedrich Hieronymu"] [Black "Inconnu"] [Result "0-1"] [PlyCount "22"] {[%evp 0,22,27,14,57,-14,5,-36,10,-16,9,-58,-12,-34,-69,-161,297,-172,-50,-58, 56,-76,-47,-29999,-30000]} {Ayant repris la partie avec le coup} 1. e4 { après la réponse} d5 {décidant d'être plus prudent, j'ai joué} 2. d3 { La partie s'est alors déroulé comme suit} e6 3. Nf3 Nc6 4. Bg5 Bb4+ 5. Ke2 { ayant à l'esprit un plan stratégique complexe} Qd7 6. Nc3 Nf6 7. a3 h6 8. Bh4 Ba5 9. e5 d4 10. Na4 {dans le but de s'emparer du point c5} Nh5 11. Nc5 Nf4# { Mon Roi était maté} 0-1 [Event "Troisième partie"] [Site "?"] [Date "????.??.??"] [Round "?"] [White "Münchhausen, Friedrich Hieronymu"] [Black "Inconnu"] [Result "*"] [PlyCount "25"] {Voici notre troisième partie} 1. e4 d5 2. d4 e5 3. c4 f5 4. f4 c5 {Voulant éviter les complications, j'entreprends un long échange. Il s'ensuit au galop :} 5. exf5 dxc4 6. dxc5 exf4 7. Bxf4 Bxc5 8. Bxc4 Bxf5 9. Bxb8 Bxg1 10. Bxg8 Bxb1 11. Rxb1 Rxg8 12. Rxg1 Rxb8 {Je me suis arrêté ici. Le peu de matériel restant sur l'échiquier m'a fait arrêter de penser à la victoire. Et décidant de clarifier définitivement la position, j'ai échangé les dames.} 13. Qxd8+ {Quelle ne fut pas mar surprise et celle de tous ceux qui m'entouraient quand, en réponse à cela, mon adversaire, d'un air résolu, s'empara du Roi et joua Re8xe1 !} * [Event "?"] [Site "?"] [Date "????.??.??"] [Round "?"] [White "Münchhausen, Friedrich Hieronymu"] [Black "Philidor, André Danican"] [Result "*"] [SetUp "1"] [FEN "2nbk3/p4p2/b2pp1N1/3PN1Q1/1BRK4/R1P5/1pp4q/5B2 w - - 0 1"] [PlyCount "19"] {[%evp 0,19,29981,29982,29983,29984,29985,29986,29987,29988,29989,29990,29991, 29992,29993,29994,29995,29996,29997,29998,29999,-30000] [#]Échec et mat en dix coups !, annonçai-je bruyamment. Mon adversaire secoua la tête d'un air incrédule, mais plein de confiance, je jouai} 1. Qxd8+ Kxd8 2. Rxc8+ Kxc8 { les Noirs ne peuvent pas frapper la tour avec le fou à cause du mat en trois coups} (2... Bxc8 3. Ba5+ Ke8 4. Bb5+ Bd7 5. Bxd7#) 3. Bxa6+ {Philidor hésita un instant.} {Mais, il s'empressa de jouer} Kb8 ({Mais constatant que} 3... Kc7 {serait suivi de} 4. Ba5+ Kb8 5. Rb3+ Ka8 6. Bb7+ Kb8 7. Nc6#) {Suivi} 4. Nc6+ Ka8 (4... Kc7 {les blancs font mat en trois coups} 5. Ba5+ Kd7 6. Nb8+ Ke8 7. Bb5#) 5. Bb7+ Kxb7 6. Rxa7+ Kb6 7. Ba5+ Kb5 8. c4+ Ka4 9. Bb4+ Kb3 10. Ra3# { La faiblesse des pions les plus avancés était prouvée. Philidor se releva ébranlé.} *