samedi 20 juin 2020

Lettres de Lionel Kieseritzky (3 sur 3)


Troisième et dernière partie des lettres de Lionel Kieseritzky, traduites de l'allemand par Frank Hoffmeister.

Cet article correspond aux extraits des lettres 10 à 16 publiées par Friedrich Amelung en 1889 dans la revue Baltische Schachblätter (le document pdf se trouve en bas de la page indiquée par ce lien).

Friedrich Amelung

Un relatif confort à Paris

Kieseritzky n'a pas trouvé de "travail" comme il le souhaitait (professeur de mathématiques ou d'allemand) et vit exclusivement du jeu d'échecs. Sa situation s'améliore.

Lettre n°10 - à Guido Kieseritzky à Dorpat

Il s'agit de la lettre où Kieseritzky parle le plus de son activité échiquéenne qui semble débordante en 1846. Il commence par évoquer son livre "50 parties jouées au Cercle des Échecs et au Café de la Régence".
Rappelons que le Cercle et le Café ne forment qu'une seule et unique adresse.
Les joueurs d'échecs jouent au quotidien dans le café au rez-de-chaussée, tandis que le Cercle, réservé à ses membres et nettement plus confortable, se trouve au 1er étage.

Entête du factum - 1853 Source BNF - pour l'expulsion du Café de la Régence de la Place du Palais-Royal

Il parle ensuite d'un futur voyage qu'il fera à l'été 1846 à Londres et un match qui n'aura jamais lieu est évoqué avec Staunton.

Puis il indique avoir reçu un cadeau exceptionnel à titre de remerciement de la part du Cercle des Échecs. Kieseritzky évoque une possible arrivée de son frère et de sa sœur à Paris.
Ce n'est pas indiqué dans ce passage, mais ils essayent de vendre leur maison à Dorpat.
Kieseritzky reste toujours solitaire et loin de son pays natal.

Paris, le 26 mars 1846

Mon cher frère !

Juste après Pâques, un petit livre que j’ai écrit va paraître, qui contient 50 parties avec annotations. Le prix pour ceux qui y ont souscrit (j’en ai déjà 170) est 2,5 Francs, mais les autres lecteurs devront payer 3 Francs. Je compte faire imprimer 1000 exemplaires, ce qui va me coûter 400 Francs. Je ne peux pas les vendre tout de suite, mais je compte trouver plus d’acheteurs à Londres, où je vais aller en été. 

J’ai reçu tellement d’invitations généreuses, que je ne peux plus les ignorer. La période actuelle m’est favorable pour m’y rendre : pour le moment tous les membres du Parlement et la haute société se trouve dans la capitale. M. Georges Walker, même s’il n’est pas le plus fort joueur d’Angleterre, mentionne mon nom dans chaque édition du Bell’s Life – et il a une grande influence et une bonne réputation. Nous avons une conversation agréable par lettres. 

J’ai aussi les meilleures relations avec M. Staunton, le plus fort joueur et rédacteur du « Chess Player’s Chronicle » et de la colonne échiquéenne de l’Illustrated News. Quand il était à Paris la dernière fois, je lui ai lancé un défi, mais il n’avait pas le temps, bien que j’eusse déjà un soutien de 1.200 Francs. 

A Londres il me faudra jouer contre lui, même si la raison principale de mon voyage sera de diffuser mon œuvre et de donner des leçons qui sont très bien payées là-bas. J’ai aussi l’intention de jouer plusieurs parties à l’aveugle avec Mr. Harrwitz de Breslau, qui est assez fort déjà dans cette discipline. Nous avons déjà joué 15 parties : j’ai gagné 11, perdu 2, fait une remise et une partie n’était pas terminée. Sa façon de jouer est très réfléchie. 

Pendant l’hiver nous avons organisé chaque mercredi soir une séance où je devais donner une leçon sur les échecs ; en plus nous avons joué des parties écrites entre le Cercle et la Café de la Régence qui sont très près. De temps en temps nous avons aussi joué par équipe de 4 membres, chacun faisant un coup alternativement. Mais les parties à l’aveugle ont été les plus applaudies. 

La Commission du Cercle a pris une décision tout à fait nouvelle. Imagine-toi, cher frère, que sans préparation ni calcul, elle a décidé de me confier une médaille d’honneur, pour exprimer leur gratitude. Deux jours après l’arrivée de ta lettre, un mercredi soir, avant le commencement du cours j’ai été convoqué par la Commission et ils m’ont offert ce prix. Je ne sais pas pourquoi – peut-être étais-je pris par cette empathie ou par un chagrin qui pèse sur moi – mais j’ai quitté la salle et j’ai pleuré. 

Si quelque chose est capable de soigner une souffrance, alors de telles manifestations en sont une bonne méthode. Ni Philidor, ni Deschapelles, ni La Bourdonnais, tous les trois Français de naissance, n’ont reçu une telle médaille – et moi, un étranger, je la reçois comme une preuve de sympathie et de reconnaissance, que je n’ai pas demandée. 

Je suis moi-même en partie concernée, mais je pense que nos compatriotes devraient reconnaître cet honorable trait des Français avec joie. La médaille porte la phrase : Le Cercle des Echecs à M. Kieseritzky, Paris 1846. Et le revers avec un symbole : « aux sciences physiques et mathématiques ». 
La médaille est faite en argent, porte de l’or, est très belle, et elle m’a été confiée par le Président Devinck avec un billet de 500 Francs. 

Le voyage à Londres doit être un grand succès, et je vais devenir rédacteur d’un nouveau journal sur les échecs, dans quelques temps. Cela va me rapporter 1000 Francs. S’y ajoute mes travaux imprimés, mes leçons, les gains des parties, et la somme totale devrait suffire pour nous deux.

Les usages et coutumes ici sont tellement différents de les nôtres, et c’est pourquoi vous allez au début les détester. Mais on s’adapte et je dois avouer que je trouve des choses plus agréables que chez nous, même si je n’ai pas perdu l’amour pour ma ville natale. D’abord le climat. Le plus grand froid fut le 15 décembre 1840 quand le corps de Napoléon a été rapatrié à Paris. Il y avait 15 Réaumur . Normalement cela ne fait pas moins que 8-10 degrés. 

Le café et le sucre est moins cher que chez nous, mais en revanche la viande, le poisson, la beurre, le lait et les œufs sont plus chers.  Du pain et les légumes sont comparables et aussi l’éclairage. On a assez de fruits, mais pas toujours bon marché. On peut trouver des vêtements très chics et bien faits, ce qui est meilleur. Les appartements sont chers. Je paye 28 Francs par mois, mais je reçois du linge et de petits services. 

Pour m’épargner des frais je serais enclin de vous loger à Belleville et non à Paris même. Il y a un seul mur entre les deux, et c’est pourquoi Belleville est bien comme Paris. La seule différence est que les loyers sont beaucoup plus attractifs et l’air y est plus sain.

La raison principale pour laquelle je souhaite vous voir là-bas, et notamment Lydie, est que le mécanicien Schweig, habite là-bas, un de mes très vieux amis. Pour toi j’ai aussi quelques perspectives : d’abord tu peux m’assister dans mes travaux, et puis je t’ouvrirai des possibilités afin qu’on reconnaisse tes mérites après une si longue attente. 

Je ne pourrai rien faire chez l’académicien Cauchy, bien que je suis allé 8 fois chez lui et que je lui ai parlé 3 fois de toi. Cet homme est tellement débordé par ses travaux qu’il ne reçoit personne, sauf si on le sollicite chaque jour. 

Le mathématicien Binet, un ami d’environ 40 ans, ne pourra rien faire non plus, bien que j’ai été chez lui en personne, lui ai écrit et ai même apporté une lettre de son frère, l’académicien. Si tu étais sur place, tu pourrais facilement rencontrer des hommes utiles. 

J’espère quitter Paris pour Londres dans trois semaines, mais je donne ordre que toutes les lettres doivent m’être envoyées là-bas. Ton problème sur les échecs n’est pas totalement correct, parce qu’on peut mater déjà dès le premier coup (e3-e5). L’idée est de mater aussi vite que possible, pas avec une méthode particulière. 

Je t’envoie quelques exemplaires de mon projet, avec lequel on peut voir des symboles pour les pièces d’échecs et qui reprennent leur façon de bouger (…). 

Dans la  traduction de l’excellente œuvre de Lewis, mon ami Witcomb a utilisé cette description pour la première fois. Tu vas en recevoir une copie, l’autre est pour Carlos et la troisième pour Schwartz ; je n’ai pas des nouvelles d’eux depuis longtemps. 

Maintenant, quand j’écris cela, le garçon du Cercle m’appelle, me disant que quelqu’un souhaite me parler au Café. Je descends et je trouve Eduard Erdmann. Tu peux fermer toi-même la lettre pour le Comte Kuschelew et l’envoyer. Mais n’oublie pas la partie et les projets dedans. 

Vis bien, mon cher frère et me réponds assez tôt, s.t.p.  Ton vieux frère Lionel.

Le livre de Kieseritzky, avec un système de notation de parties d'échecs de son invention qu'il reprendra pour la revue "La Régence"


Lettre n°11 - à Guido Kieseritzky à Dorpat

Kieseritzky est revenu à Paris après un séjour à Londres qu'il n'a manifestement pas trop apprécié.

Paris, le 11/23 octobre 1846

Mon cher et bon frère ! … 

Tu aurais pu déjà envoyer la lettre au Comte Kuschelew, je ne pense pas qu’il soit indispensable de la lui remettre en personne. Tu peux bien demander à Leonhard Stunde de le faire, il vit maintenant à St. Petersbourg. Je ne suis pas d’accord avec ton intention de quitter Dorpat et de venir à Paris. ….

Je ne peux rapporter que peu sur moi-même, même si j’ai fait le voyage à Londres. Mais celui-ci n’était ni agréable ni utile. J’étais presque tout le temps malade et mélancolique. Mon petit livre a été édité, et j’ai déjà envoyé une copie de celui-ci et la traduction de Lewis par mon ami Henry Witcomb à St. Petersbourg.

Tu auras les recevoir par Leonhard Stunde. J’ai encore 700 exemplaires sur moi. Si je pouvais tous les vendre cela serait bien. Mais je pense déjà à de nouveaux travaux … 

Entre-temps j’ai été invité à collaborer pour un journal d’échecs de Berlin et j’ai accepté. 
Le premier article est déjà envoyé. Dans 14 jours nos soirées commencent et vont durer jusqu’à mars. Je me réjouis de cela parce que j’ai besoin d’une opportunité d’exprimer ma gratitude à tous ces gens honorables qui m’ont soutenu ici par leur sympathie et leur reconnaissance... 
Tu peux aussi donner deux exemplaires avec les lettres à Kuschelew. - ….


Lettre n°12 - à Guido Kieseritzky à Dorpat

Nous sommes à la veille de la Révolution de février 1848 qui va faire tomber de Louis-Philippe, roi des français. C'est la fin du Palamède de Saint-Amant qui cesse de paraître en décembre 1847.
Peut-être le laisser-aller de Saint-Amant vis-à-vis du Palamède est dû au fait qu'il se préoccupe plus de son commerce de vin de Bordeaux ?
Kieseritzky parle du projet d'une future revue d'échecs à la place du Palamède.
Il s'agit de "La Régence" qui commencera en 1849.

Paris, le 12/24 janvier 1848

Mon très cher frère ! … 

Maintenant j’ai finalement réussi de payer les frais d’imprimerie de mon œuvre et je suis un homme libre. Mais il y a peu de nouvelles. Ma vie est très monotone. Mon propre appartement, Rue Dauphine No. 24, et le Café de la Régence sont les seules places ou je me rends. 

En revanche, j’ai le plaisir de voir plusieurs de nos compatriotes, et je suis en bons termes avec eux. 
Karl Schmidt, Gendt, et Dittmar habitent dans la même maison - Moritz pas très loin. Celui-ci m’a fait un grand plaisir avec le calendrier 1847 de Dorpat.

Il y aura peut-être bientôt des changements dans ma situation. Le propriétaire du Café et du Cercle, Mr. Vielle, qui m’a toujours démontré sa plus grande amitié, était avec le libraire Barthé, le copropriétaire du journal « Le Palamède », rédigé par St. Amant. 

La négligence avec laquelle le journal a été rédigé a causé le retrait de ces deux personnes. Ils ont laissé au rédacteur le soin de prendre lui-même la décision s’il souhaitait continuer le journal avec tous les risques à son propre compte. Par cela un problème est résolu : à cause des services multiples que Vielle m’a rendu, je ne voulais pas rédiger un autre journal. 

Mais maintenant, mon projet, déjà prévu depuis longtemps, pourrait être mis en œuvre. Le journal lui-même ne va pas gagner beaucoup de sous, mais c’est un moyen formidable de maintenir les relations avec les amis des échecs et d’en trouver des nouveaux. 

Aussitôt que le projet se réalisera je t’enverrai quelques exemplaires à Dorpat ; en revanche on va maintenir ici « das Inland ».  Si le journal peut être transféré par des libraires, mon ami et joueur d’échecs, le libraire Frank, souhaite qu’on l’envoi via Leipzig.


Lettre n°13 - à Guido Kieseritzky à Dorpat

Toujours de la mélancolie chez Kieseritzky. Il dit que tout s'est bouleversé et que la prospérité a disparu. Effectivement l'année 1848 est une année révolutionnaire qui aboutira à l'éphémère deuxième République.

Paris, le 14/26. Octobre 1848

Mon cher bien frère ! 

C’est avec le cœur mélancolique que je t’écris, sans savoir quelle réponse je vais recevoir et si la peste n’aura pas exigé des sacrifices parmi ceux qui me sont les plus proches. 

Je ne trouve pas de mauvaises nouvelles me concernant parmi les informations que Ed. Schulz a reçues, mais l’épidémie n’a pas encore cessée (NDA - Il s'agit d'une épidémie de choléra). Et si elle avait cessée, j’aurai attendu de bonnes nouvelles ! 

Moi-même je vis mélancoliquement et uniformément d’une journée à l’autre. Il y de la paix en moi depuis 4 mois, mais la prospérité et le bonheur ont disparu. Tout s’est bouleversé. J’ai une seule joie, qu’il y ait de nouveau des compatriotes dans mon entourage... 

Si Sigismund Stern va venir de St. Petersbourg à Dorpat, fait avec lui s.t.p une partie des « échecs de guerre », avec notamment les canons, les bateaux, les ponts et les pièces colorées des échecs. Je voudrais aussi bien recevoir : Jaenisch, « Découvertes sur le Cavalier », et le « échecs de guerre » de Hellwich.


La Place du Palais-Royal en 1849 - Source Gallica.

Lettre n°14 - Supplément à Mme Lydia Kieseritzky à Dorpat 

Un témoignage direct sur les émeutes de juin 1848 et le Café de la Régence.

Paris, le 14/26 octobre 1848

Ma chère sœur ! 

Ma vie est simple. 

Dans les jours de juin (NDA – émeutes ouvrières à Paris du 23 au 26 juin 1848), je n’ai souffert de rien, à l’exception du fait que j’ai dormi voire veillé cinq nuits dans la Régence. La circulation était très difficile ; même pendant la journée, de sorte que j’avais besoin d’une demi-heure pour aller de la Régence à la Rue Dauphine, un chemin pour lequel je prends habituellement 8-10 minutes. 

C’est seulement le lundi soir que je fus angoissé. Des prisonniers se sont libérés place du Carrousel, et à cette occasion on a tiré au feu d’un côté à l’autre, même devant le Café, de sorte que 40 à 50 personnes ont perdu leur vie. J’ai veillé toute la nuit chez un blessé et donné des charpies. Maintenant tout est calme. 

Dieu donne ce qui sera le mieux….

La Régence - Par Lionel Kieseritzky.


Lettre n°15 - à Guido Kieseritzky à Dorpat

La situation politique est toujours tendue à Paris.
Kieseritzky commence à publier la revue "La Régence"

Paris, le 11/23 janvier 1849

Mon cher et bon frère ! 

Je me réjouis de tout mon cœur que tu as commencé à gagner un peu d’argent et j’espère auprès de Dieu que ta situation s’améliore peu à peu. Malheureusement, les événements malheureux de l’année passée m’ont empêché de garder des sous. 

Il y a un état de détresse incroyable chez les commerçants à Paris. Nous sommes bien libérés de la classe corrompue qui a mené tout le pays dans la misère, mais cette pauvre Assemblée existe encore, et ne cède pas de terrain, même si tout le monde dit déjà qu’elle doit s’en aller. C’est pourquoi on devient impatient et on va mettre fin à ce méfait. Déjà la République est l’objet d’un mépris général et sujet de moquerie dans tous les théâtres. 

En ce qui me concerne personnellement, je suis occupé. Je suis maintenant rédacteur en chef du journal échiquéen « La Régence » dont le numéro 2 est dans la presse.  Je voudrais bien t’envoyer un exemplaire quand on aura une bonne occasion. 

Est-ce que Stern ne s’est pas encore montré à Dorpat ? Nous attendons de recevoir « Das Inland » avec impatience. 

Lettre n°16 - à Guido Kieseritzky à Dorpat

Cela fait 10 ans que Kieseritzky est arrivé à Paris. Son frère et sa sœur ont vendu leur maison à un prix bradé pour différentes raisons. Mais maintenant ils essayent de faire annuler le contrat de vente par l'intervention d'un ministre.

Paris, 1849 (NDT - le date n’est pas claire)

… Qu’est-ce que le ministre peut faire dans l’affaire de la maison ? Crois-moi, dans cette affaire le maire de Dorpat est beaucoup plus important que le Ministre. Essaie donc de bien te comporter vis-à-vis de ceux dont tu penses qu’ils sont tes ennemis. Tu vas ainsi rendre le meilleur service pour toi et Lydia. 

Réfléchis au fait qu’il n’est pas bon d’avoir un cœur plein de haine, et qui va encore aigrir le peu d’heures heureuses. C’est quand même une souffrance dont tu peux te libérer toi-même par une seule décision. 

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C'est la dernière lettre.

En 1851 Lionel Kieseritzky se rendra à nouveau à Londres pour le tournoi international à l'occasion de l'exposition universelle. En marge du tournoi et durant un match informel contre Anderssen (vainqueur du tournoi de Londres 1851), Kieseritzky laissera son nom à la postérité du jeu d'échecs comme le perdant de la fameuse partie "immortelle". 1851 c'est aussi l'année où la revue "La Régence" cesse de paraître.

Kieseritzky décède à l'âge de 47 ans en mai 1853 (le 18 ou le 19 mai) pour une raison non déterminée.


Mort de Kieseritskij, Le Grand joueur d'échecs.

Avec un profond regret, nous devons rapporter la mort du célèbre Herr Kieseritzkij, si longtemps la fierté et le protégé du Cercle des Échecs de Paris, et l’un des joueurs les plus brillants de nos jours. Suite à diverses causes douloureuses, pendant de nombreux mois auparavant, il fut obligé d’abandonner toute implication dans le Cercle, son discernement étant affecté, jusqu’à ce que ses amis jugèrent bon de le placer dans ce refuge de l’affligé, l’Hôtel-Dieu, dans lequel il expira le 18 du mois dernier.


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