Les mentions de Deschapelles, véritable successeur de Philidor, sont rares, et chaque découverte, aussi minime soit-elle, est une satisfaction personnelle :-)
Si vous ne connaissez pas Deschapelles, vous trouverez ici une courte biographie le concernant.
Et dans le livre du centenaire de la FFE j'ai rédigé un article dédié à Deschapelles, en m'appuyant essentiellement sur les recherches de Pierre Baudrier.
Si vous ne connaissez pas Deschapelles, vous trouverez ici une courte biographie le concernant.
Et dans le livre du centenaire de la FFE j'ai rédigé un article dédié à Deschapelles, en m'appuyant essentiellement sur les recherches de Pierre Baudrier.
Auteur inconnu — Tiré du livre de Robert Czoelner,
"Alexandre Honoré Deschapelles :The French king of chess"
Pour reprendre l'expression utilisée au XIXe siècle par les joueurs d'échecs, Deschapelles fait partie de la "trinité des joueurs Français" avec Philidor et La Bourdonnais. Trois joueurs qui assurent la domination des français au jeu d'échecs de la deuxième moitié du XVIIIe siècle à 1840 (13 décembre 1840 - Décès de La Bourdonnais).
Ainsi, je suis tombé par hasard sur un texte de quelques lignes qui mentionne Deschapelles au Café de la Régence en 1810, même s'il faut lire entre les lignes...
Source Gallica
Tablettes d'un voyageur au commencement du XIXe siècle.
Par Auguste Hus, Paris 1810
(...) M'endormant avec l'idée de Paris, je crus déjà y être arrivé; et comme j'aime beaucoup les échecs, je m'imaginais être transporté au café de la Régence, fameux par ce jeu allégorique des Indiens.
Ce café est la métropole des échecs, de ces échecs, seul jeu qui puisse flatter l'amour-propre d'un homme d'esprit, que Voltaire se désolait de ne pas jouer aussi bien que le père Adam, capucin; que Rousseau jouait si mal, qu'il passait au café de la régence pour une mazette...
Cela peut consoler d'être faible aux échecs...
Philidor, qui est le Dieu de ce café, a pour successeur M. Villiams (*) grand maître des échecs.
Ses acolytes, presque aussi forts que lui sont le géomètre Dun..., homme d'esprit, mais qui parle quelquefois musique comme un géomètre; M. Mour..., homme aimable, ainsi que M. Bonc.... (**) , très fort aussi.
Ce café, depuis qu'il a été fréquenté par Rousseau et Diderot, attire beaucoup de gens de lettres et d'esprit.
Parmi les personnes qui composent la partie littéraire de ce café dans les courts moments que leurs occupations leur permettent de venir humer le moka célèbre qu'on y trouve (...) (***)
(*) L'auteur cite un certain "Villiams". Il s'agit en fait de Deschapelles.
Voici ce qu'il dit de lui-même - cité dans l'article nécrologique sur Deschapelles écrit par Saint-Amant dans Le Palamède de novembre 1847
«(…) j'inscrivis sur le registre Philiam, c'était le nom d'un petit chien qui m'accompagnait. On estropia depuis ce mot, car c'est sous le nom de William que je fus introduit.
Depuis, on m'a longtemps appelé de ce nom ; fort indifférent à la gloire de remuer mieux qu'un autre de petits morceaux de bois, je ne réclamai pas contre le sobriquet. (…) ».
(**) L'auteur du texte abrège les noms. Il est néanmoins possible d'en reconnaitre 2 sur les 3 cités.
Mou... correspond très probablement de Jacques-François Mouret, petit-neveu de Philidor, et un des animateurs du turc mécanique joueur d'échecs.
Bon... est sans doute Hyacinthe Boncourt
Par contre je ne vois pas qui est Dun...
(***) On boit donc un excellent café à la Régence à cette époque !
La suite du texte se poursuit avec une liste d'hommes de lettres qui fréquentent alors le Café de la Régence.
Tablettes d'un voyageur au commencement du XIXe siècle.
Par Auguste Hus, Paris 1810
(...) M'endormant avec l'idée de Paris, je crus déjà y être arrivé; et comme j'aime beaucoup les échecs, je m'imaginais être transporté au café de la Régence, fameux par ce jeu allégorique des Indiens.
Ce café est la métropole des échecs, de ces échecs, seul jeu qui puisse flatter l'amour-propre d'un homme d'esprit, que Voltaire se désolait de ne pas jouer aussi bien que le père Adam, capucin; que Rousseau jouait si mal, qu'il passait au café de la régence pour une mazette...
Cela peut consoler d'être faible aux échecs...
Philidor, qui est le Dieu de ce café, a pour successeur M. Villiams (*) grand maître des échecs.
Ses acolytes, presque aussi forts que lui sont le géomètre Dun..., homme d'esprit, mais qui parle quelquefois musique comme un géomètre; M. Mour..., homme aimable, ainsi que M. Bonc.... (**) , très fort aussi.
Ce café, depuis qu'il a été fréquenté par Rousseau et Diderot, attire beaucoup de gens de lettres et d'esprit.
Parmi les personnes qui composent la partie littéraire de ce café dans les courts moments que leurs occupations leur permettent de venir humer le moka célèbre qu'on y trouve (...) (***)
(*) L'auteur cite un certain "Villiams". Il s'agit en fait de Deschapelles.
Voici ce qu'il dit de lui-même - cité dans l'article nécrologique sur Deschapelles écrit par Saint-Amant dans Le Palamède de novembre 1847
«(…) j'inscrivis sur le registre Philiam, c'était le nom d'un petit chien qui m'accompagnait. On estropia depuis ce mot, car c'est sous le nom de William que je fus introduit.
Depuis, on m'a longtemps appelé de ce nom ; fort indifférent à la gloire de remuer mieux qu'un autre de petits morceaux de bois, je ne réclamai pas contre le sobriquet. (…) ».
(**) L'auteur du texte abrège les noms. Il est néanmoins possible d'en reconnaitre 2 sur les 3 cités.
Mou... correspond très probablement de Jacques-François Mouret, petit-neveu de Philidor, et un des animateurs du turc mécanique joueur d'échecs.
Bon... est sans doute Hyacinthe Boncourt
Par contre je ne vois pas qui est Dun...
(***) On boit donc un excellent café à la Régence à cette époque !
La suite du texte se poursuit avec une liste d'hommes de lettres qui fréquentent alors le Café de la Régence.
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