samedi 17 avril 2021

Charles II, duc de Brunswick


Le duc de Brunswick : ce nom vous est peut être connu ?
Il s'agit d'un des adversaires de Paul Morphy dans la fameuse partie dite "de l'opéra", jouée fin octobre 1858 à l'Opéra Italien de Paris (salle Ventadour). J'ai déjà consacré un article à cette célèbre partie.
Mais aujourd'hui je vais vous parler d'une affaire judiciaire, liée aux échecs, qui l'implique et qui remonte à quelques mois avant la partie d'échecs contre Morphy.

Le duc de Brunswick en octobre 1833
Source - Livre : Le duc de Brunswick, vie et mœurs, 1875

Chassé du pouvoir, le duc de Brunswick s'établit à Paris en 1851, pour partir à Genève en 1870 au moment de la guerre franco-allemande de 1870.
Durant toutes ces années, il est une des personnes les plus riches à Paris, mais également un excentrique, que tout le monde reconnait lors de ses déplacements.

Ses extravagances étaient encore à l'esprit de beaucoup de gens, bien longtemps après sa disparition.
Par exemple dans le journal Le Français du 15 septembre 1902, au sujet du décès de Samuel Rosenthal

"(...) Le duc de Brunswick, le grand seigneur excentrique, aux perruques roses, aux diamants innombrables, s'adonna aux échecs, et, dépossédé de ses Etats, il y chercha l'illusion de la politique et de la stratégie.
Il eut la bonne pensée de distraire, au profit de Rosenthal, une partie de son héritage, bien minime, à vrai dire, énorme pour le pauvre réfugié polonais (...)"

Revenons en 1857. 
Le duc de Brunswick assiste à une représentation de La Traviata dans sa loge à l'opéra italien de Paris.
Ou plutôt il joue aux échecs dans sa loge, pendant la représentation, sur un magnifique échiquier, véritable oeuvre d'art.
Au passage, j'imagine qu'un an plus tard, c'est sur ce même échiquier que Paul Morphy jouera cette fameuse partie contre lui et le comte Isoar.
Qu'est devenu cet échiquier ? Est-il toujours en Suisse ?

Bref, pendant ce spectacle, le duc de Brunswick joue aux échecs, et comme à son habitude, il attire l'attention sur lui. C'est le début d'un scandale et d'une affaire judiciaire dont voici le jugement.

Le Droit, Journal des tribunaux, de la jurisprudence, des débats judiciaires et de la legislation – 6 juin 1860 - Source : Gallica

COUR IMPERIALE DE PARIS (1ère Chambre)
Présidence de M. Casenave
Audience du 5 juin

Une partie d’échecs dans une loge aux Italiens. Articles de la Gazette de Paris. Action en dommages intérêts. Le duc de Brunswick contre MM. Signouret et Dolligen.

Me Trouillebert, avocat de M. le duc de Brunswick, expose ainsi les faits de la cause :

Sous les apparences d’une affaire peu sérieuse, futile même, se cache dans ce procès un intérêt grave, celui du respect que le journalisme doit avoir pour la vie privée. Il s’agit d’un personnage fort connu dans Paris, qui tient beaucoup plus, quoi qu’on en dise, à la considération à laquelle il a droit qu’à la célébrité que peut lui donner très malignement une presse qui ne vit que de scandales.

En 1857, M. le duc de Brunswick, amateur de toutes les belles choses, assistait à une représentation de la Traviata, au Théâtre-Italien. Il a l’habitude, à ces sortes de représentations, de faire une partie d’échecs, pendant que s’exécutent les morceaux de second ordre. Il ne recherche alors ni la curiosité ni le bruit, et c’est cependant un incident de cette nature qui a donné lieu au procès actuel.
En effet, dans son numéro du 22 septembre 1857, la Gazette de Paris inséra l’article suivant :

« Tout le monde connait, au moins, de réputation, un étranger, le duc de …., l’un des originaux les plus célèbres et les plus riches de Paris. On sait les singularités de sa toilette ; on sait les miracles de patience qu’il réalise chaque jour pour donner à sa physionomie, déjà vieille, l’apparence de la jeunesse. Les perruques du personnage sont déjà aussi célèbres que ses chevaux.

C’est que le noble duc est un de ces êtres singuliers dont l’amour-propre est constamment surexcité ; pour sûr qu’il mourra de chagrin, le jour où il sera définitivement oublié ou dédaigné. Aussi, a-t-il toujours soin de réveiller l’attention publique au moment où elle semble ne plus vouloir s’occuper de lui. L’année dernière, il inventait sa fameuse chambre de fer, immense coffre-fort, doublé d’acier, mais très confortablement meublé, dans lequel il a accumulé ses richesses, et où il passe souvent de longues heures à compter et à classer son or, ses billets et ses diamants.

Cette année, il a acheté un jeu d’échecs, chef-d’œuvre de ciselure et d’incrustation, fabriqué par un de nos plus habiles joailliers ; et au lieu de le faire apporter chez lui et le confier aux joueurs émérites, qu’il convie parfois à partager ses luxueux loisirs, il l’a envoyé dans sa loge au Théâtre-Italien. A chaque représentation, on peut voir le duc et ses intimes groupés dans une avant-scène, au rez-de-chaussée, autour d’une table de jeu, ouvrage du célèbre Goujon.

Jusqu’à présent, cependant, cette nouvelle fantaisie avait été peu remarquée ; mais voici qu’à la dernière représentation de la Traviata une discussion est survenue entre ses partenaires, à propos d’un coup douteux. Déjà le public, troublé dans ses jouissances musicales, manifestait très sévèrement son mécontentement, lorsque l’intervention de M. Calzado, directeur du théâtre, a fait cesser la discorde et a permis à Mme Saint-Urbain de recommencer et de terminer sans encombres ce mélodieux andante du troisième acte si malencontreusement interrompu.

Le duc est enchanté de cet incident. Il ne pourra peut-être plus jouer aux échecs dans sa loge ; mais on va parler de ce petit scandale au moins pendant huit jours, et pour lui c’est une compensation plus que suffisante. 

Signé Raymond Signouret ».

Le duc de Brunswick en août 1873, sans doute peu de temps avant sa mort.
Source - Livre : Le duc de Brunswick, vie et mœurs, 1875

M. le duc de Brunswick, se trouvant justement blessé d’une pareille narration, assigna devant le Tribunal le signataire dudit article et M. Dollingen, gérant du journal, en 10.000 fr. de dommages-intérêts.

Sur cette instance, le Tribunal rendit le 6 juillet 1859 le jugement suivant :

« Attendu que, dans son numéro du 22 septembre 1857, la Gazette de Paris a publié sous ce titre : une partie d’échecs, un article qui, sans nommer le duc de Brunswick, le désigne suffisamment ;
Que son récit, par les détails malignement controuvés, a porté au duc de Brunswick un préjudice dont la réparation lui est due par les deux défendeurs ;
Que le tribunal a les éléments nécessaires pour en apprécier le degré d’importance ;
Dit que cette réparation ne doit consister que dans une condamnation des défendeurs aux dépens ;
En conséquence, les condamne envers le duc de Brunswick aux dépens. »

M. le duc de Brunswick a cru devoir interjeter appel de ce jugement, et je dois, en peu de mots, expliquer à la Cour l’intérêt sérieux qui se rattache à cet appel. Certes, M. le duc de Brunswick ne peut avoir à se défendre du reproche de faire une spéculation. Ce qu’il veut, par son insistance, c’est obtenir une condamnation efficace contre le retour de pareilles attaques. Or, il est bien certain qu’une simple condamnation aux dépens n’est pas de nature à effrayer certains journalistes qui ne vivent que de la curiosité qu’ils provoquent sur la vie privée des personnages dont le public peut avoir à divers titres entendu parler.

Le monument Brunswick à Genève.

La condamnation que le duc de Brunswick réclame, dit en terminant l’avocat, doit être prononcée à son profit d’autant plus facilement, que dans l’espèce il s’agit de faits mensongers. La preuve en résultat de la lettre suivante écrite par le directeur du théâtre Italien à l’aide-de-camp du duc :

« Monsieur le comte,
Selon votre désir, je vous fais parvenir la Gazette de Paris, contenant le paragraphe injurieux et mensonger sur S.A.R.M. le duc de Brunswick, auquel son nom est mêlé.
Il est inutile de vous dire que les échecs de Son Altesse ne gênent en rien les représentations ni le public, qui ne les voit pas même ; qu’aucun mécontentement ne s’est manifesté dans la salle pour une cause quelconque, et que je ne suis jamais venu dans la loge de Son Altesse pour un cas pareil.
Agréez, monsieur, l’assurance de mes cordiales salutations,
CALZADO ».

Me Crémieux, avocat des intimés, répond :

Avant d’aborder la discussion, que la Cour me permette de lui soumettre une première réflexion. L’article dont se plaint le duc de Brunswick est du 22 novembre 1857. Le jugement est du 6 juillet 1859 ; nous sommes au mois de juin 1860, et cependant le duc craint encore que sa considération soit atteinte. J’avais mission de répondre à l’appel principal par un appel-incident et de demander à la Cour d’effacer même la condamnation aux dépens. Mais j’ai adopté le jugement tel qu’il est, parce qu’aux yeux de la justice, il me semble nécessaire que cette condamnation soit maintenue.

Au surplus, le duc de Brunswick ne se fâche que d’une chose ; il ne relève pas ce qu’on dit de ses originalités, il ne se plaint que de ce qui est relatif au prétendu tumulte qui aurait eu lieu dans la loge du Théâtre-Italien, car la partie d’échecs est vraie, et on n’a rien inventé à cet égard. 

En première instance, on avait lu une lettre qui rendait compte de l’effet produit en Allemagne par l’article de la Gazette de Paris. Mon nouvel adversaire a eu le bon esprit de ne point la reproduire.
Me Trouillebert – Elle est dans le dossier, la voici.
Me Crémieux – Eh bien ! Tant mieux. Je vais la lire. Cette lettre est ainsi conçue :

« Monseigneur,
La Gazette de Cologne et le Correspondant de Hambourg ont reproduit un article de la Gazette de Paris, par lequel Votre Altesse est injuriée.
Cet article a soulevé d’indignation le cœur des Allemands, qui ont gardé de Votre Altesse le souvenir de ses bontés.
Le soussigné est de ce nombre, et il vient la supplier de faire prendre des mesures pour qu’une pareille infamie ne se reproduise plus à l’avenir.
Je suis avec le plus profond respect, De Votre Altesse, le très humble et très dévoué serviteur,
Léonard Baus
Wiesbaden, le 25 décembre 1857 ».

Maintenant, voyons un peu ce que dit l’article en question : on parle de l’originalité du duc en fait de toilette, mais ne sait-on pas qu’il a donné bien des exemples. Ainsi, notamment, un jour il arriva à la cour avec un costume dont chaque boutonnière était garnie d’un diamant magnifique. Tout le monde en parla alors. On a dit quelques mots de ses perruques. Mais le duc de Brunswick est un des hommes qui savent le mieux
« …. Réparer des ans l’irréparable outrage. »

Or, il avait de belles perruques. Comme il avait de beaux chevaux, on s’en entretenait beaucoup il y a quelques années. Mais aujourd’hui on a à penser à bien d’autres choses plus sérieuses. On a cité aussi sa caisse en fer. Eh bien ! L’existence de cette caisse n’est pas un mensonge…
En 1858, le duc de Brunswick l’a fait construire. C‘est une espèce de chambre en fer, dans laquelle il renferme ses immenses richesses, et, quand on l’allait voir, il éprouvait du plaisir à la montrer et à exhiber les trésors qu’elle contenait.

Puis, qu’arrive-t-il ? Un jour, il achète un jeu d’échecs et il le fait transporter au Théâtre-Italien. C’est un usage adopté en Italie, où chaque loge a un salon. Aussi, on va au Théâtre de la Scala, pour entendre un morceau isolé, puis on cause dans le salon, on prend des glaces, on y fait ce qu’on veut. En France, nous n’en sommes pas encore là. Il y a bien des loges à salon, mais on ne s’y retire que pendant les entractes. M. le duc de Brunswick a tenté une révolution, et, pendant la pièce, il joue aux échecs.

On dit, il est vrai, qu’il n’y a pas eu de bruit ; je le veux bien ; mais il aurait pu y en avoir. D’ailleurs, le journaliste a bien pu en entendre de la place qu’il occupait lui-même au théâtre, et cela seul suffirait pour légitimer son observation. Ce n’est donc pas un procès sérieux ; c’est une véritable cause grasse, indigne d’occuper plus longtemps la justice.

La Cour a rendu un arrêt par lequel, considérant que le Tribunal avait fait une juste appréciation du préjudice causé au duc de Brunswick, elle a confirmé la décision frappée d’appel.

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Le duc a également marqué la ville de Genève par son séjour de 1870 jusqu'à son décès le 19 août 1873.

Obsèques du duc de Brunswick à Genève.
Le Monde Illustré - 13 septembre 1873 - Source Gallica

Numa Preti indique dans la Stratégie en 1873

"Le duc de Brunswick qui vient de mourir à Genève était le descendant direct du duc de Brunswick qui, en 1616, écrivit et publia, sous le pseudonyme de "Gustave Seleni", un traité des Échecs en allemand, qui est aujourd'hui très rare.
Représentant dignement son ancêtre, le duc de Brunswick était un fort amateur du jeu d’Échecs qu'il aimait beaucoup.
Depuis 1853, nous fîmes la partie et lorsqu'un fort joueur venait à Paris, S.A.R. voulait jouer avec lui.
Nous eûmes ainsi l'occasion de lui présenter, parmi les premiers joueurs, MM. Harrwitz, Anderssen et Séraphin Dubois.
MM. Silberschmid, Saint-Amant, Kolish, Paul Morphy, Rosenthal, firent souvent la partie.
Ce dernier avait été prié de passer quelque temps à Genève, à son retour de Vienne.(...)"

Pour terminer, voici 5 parties jouées par le duc de Brunswick.
Pour ma part je doute qu'il soit venu au Café de la Régence comme simple joueur d'échecs.
Ce sont donc plutôt les joueurs d'échecs qui sont venus à lui !
 
[Event "?"] [Site "?"] [Date "1859.??.??"] [Round "?"] [White "Kolish, Ignaz"] [Black "Duc de Brunswick et Comte***"] [Result "1-0"] [ECO "C01"] [Annotator "I.Kolish - Le Monde Illustré 5 novembre 1859"] [PlyCount "79"] {Partie publiée dans "Le Monde Illustré du 5 novembre 1859" - Page 303. Un des joueurs avec les noirs n'est pas cité par Kolish, mais il est possible de penser qu'il s'agit du Comte Isoar, le même que celui qui joua avec le Duc de Brunswick quelques mois auparavant la célèbre partie de l'Opéra Italien contre Morphy (JO Leconte). La partie, disputée par nous à deux amateurs fort distingués, S.A. le duc de Brunswick et M. le comte de ***, offre une variante très peu connue de la partie ainsi nommée "française" et nous signalons en outre à nos lecteurs sa très piquante finale. (I.Kolish)} 1. e4 e6 2. d4 d5 3. Bd3 dxe4 4. Bxe4 f5 5. Bd3 Nf6 6. Nf3 Bd6 7. O-O O-O 8. Re1 c5 9. Ng5 Re8 10. Bc4 cxd4 ({Sur} 10... Nd5 {suivait} 11. Qh5 h6 12. Nf7 Qc7 13. Nxd6 {et gagnent}) 11. Nxe6 Bxe6 12. Rxe6 Kh8 13. Bg5 Rxe6 14. Bxe6 Bxh2+ 15. Kh1 Bc7 16. Bxf5 Qd6 17. f4 Nc6 18. Nd2 Rf8 19. Qf3 Ne7 20. Bd3 Ned5 21. Ne4 Nxe4 22. Qxe4 g6 23. Qxd4+ Nf6 24. Qf2 Nh5 25. Re1 Bd8 26. Bh6 Ng7 27. Qxa7 Qd5 28. Re5 Qc6 29. Be4 Qd6 30. Qxb7 Bf6 31. Rd5 Qe6 32. Rd7 Qg4 33. Kg1 Qh4 34. Qb4 Re8 35. Rf7 Ne6 36. Bd5 Bd4+ {Les Blancs font mat en quatre coups} 37. Qxd4+ Nxd4 38. Bg7+ Kg8 39. Re7+ Ne6 40. Bxe6# 1-0 [Event "Paris consultation"] [Site "Paris"] [Date "1855.??.??"] [Round "?"] [White "Dubois, Serafino"] [Black "Brunswick/Casabianca/Preti"] [Result "1-0"] [ECO "C33"] [PlyCount "51"] [EventDate "1855.??.??"] [EventType "game"] [EventRounds "1"] [EventCountry "FRA"] [Source "ChessBase"] [SourceDate "2001.11.25"] 1. e4 e5 2. f4 exf4 3. Bc4 Qh4+ 4. Kf1 g5 5. Nc3 Bg7 6. d4 c6 7. Nf3 Qh5 8. e5 b5 9. Bb3 h6 10. Ne4 Bf8 11. d5 c5 12. Qe1 a5 13. Bd2 b4 14. d6 Ba6+ 15. Kg1 Nc6 16. Nf6+ Nxf6 17. exf6+ Kd8 18. Ne5 c4 19. Nxc6+ dxc6 20. Qe5 cxb3 21. Qxa5+ Ke8 22. Re1+ Be2 23. Qc7 Rd8 24. Qxc6+ Rd7 25. Qc8+ Rd8 26. d7# 1-0 [Event "Opéra Italien de Paris"] [Site "Paris"] [Date "1858.10.??"] [Round "?"] [White "Morphy, Paul"] [Black "Duc de Brunswick/Comte Isoar"] [Result "1-0"] [ECO "C41"] [PlyCount "33"] [EventDate "1858.??.??"] [EventType "tourn"] [EventRounds "30"] [EventCountry "FRA"] 1. e4 e5 2. Nf3 d6 3. d4 Bg4 4. dxe5 Bxf3 5. Qxf3 dxe5 6. Bc4 Nf6 7. Qb3 Qe7 8. Nc3 c6 9. Bg5 {[%csl Rb7,Rb8,Rf8]} b5 10. Nxb5 cxb5 11. Bxb5+ Nbd7 12. O-O-O { [%csl Rd7]} Rd8 13. Rxd7 Rxd7 14. Rd1 {[%csl Rd7,Rf6]} Qe6 15. Bxd7+ Nxd7 16. Qb8+ Nxb8 17. Rd8# 1-0 [Event "?"] [Site "?"] [Date "1870.??.??"] [Round "?"] [White "Duc de Brunswick"] [Black "Prince de Villafranca"] [Result "1-0"] [ECO "C44"] [Annotator "La Stratégie - Avril 1870"] [PlyCount "67"] 1. e4 e5 2. Nf3 Nc6 3. d4 exd4 4. Bc4 Bb4+ 5. c3 dxc3 6. O-O cxb2 7. Bxb2 Kf8 8. Nc3 d6 9. Nd5 Bc5 10. e5 Be6 11. exd6 Bxd6 12. Nd4 Qh4 13. Nxe6+ fxe6 14. Qf3+ Nf6 15. g3 Qxc4 16. Nxf6 Nd4 17. Bxd4 Qxd4 18. Ne4+ Ke7 19. Rad1 Qe5 20. Nxd6 cxd6 21. Qxb7+ Kf6 22. Rfe1 Qc5 23. Rxe6+ {Très bien joué. A partir de ce coup les Blancs conduisent leur partie d'une manière remarquable (S.Rosenthal)} Kxe6 24. Re1+ Kf5 25. Qf3+ Kg5 26. Re6 Qc1+ 27. Kg2 g6 28. Qf6+ Kh6 29. Qh4+ Kg7 30. Re7+ Kg8 31. Qf6 Qc6+ 32. Kh3 Qc8+ 33. g4 Qf8 34. Qe6+ 1-0 [Event "?"] [Site "?"] [Date "1857.06.??"] [Round "?"] [White "Comte Isoar/Vicomte Casabianc"] [Black "Duc de Brunswick/Harrwitz D."] [Result "0-1"] [ECO "B20"] [Annotator "Chess Monthly, janvier 1858"] [PlyCount "76"] {Partie jouée à Paris en juin 1857} 1. e4 c5 2. Nf3 Nc6 3. Bc4 e6 4. Nc3 a6 5. a4 g6 6. d4 cxd4 7. Nxd4 Bg7 8. Nde2 Nge7 9. O-O f5 10. exf5 Nxf5 11. Bd3 O-O 12. Bxf5 Rxf5 13. Ng3 Rf7 14. Nce4 d5 15. Nc5 Qe7 16. Nd3 e5 17. Re1 Be6 18. f3 Raf8 19. c3 h5 20. Be3 d4 21. cxd4 exd4 22. Bf2 h4 23. Ne2 h3 24. Bg3 Bh6 25. f4 hxg2 26. Nf2 Bg7 27. Ne4 Bd5 28. Ng5 Rf5 29. Rc1 Qd8 30. Rc5 d3 31. Qxd3 Qxg5 32. Rd1 (32. fxg5 Rf1+ 33. Rxf1 gxf1=Q#) 32... Nb4 33. Qd2 Qg4 34. Re1 Re8 35. Qxb4 Rxe2 36. Rxd5 Rxd5 37. Qc4 Bd4+ 38. Bf2 Bxf2# 0-1

2 commentaires:

  1. Merci pour ce blog, je suis en train de dévorer le tome 1 de votre ouvrage sur le café de la régence, c'est un pur bonheur.
    Belle journée

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