Suite de la correspondance entre Jules Arnous de Rivière et Tassilo von Heydebrand und der Lasa, conservée à Kornik en Pologne. Il s'agit de la 7ème lettre manuscrite dont je dispose d'une copie.
Lettre 1 - 18 mai 1854 - Premier échange - Sur le Cercle des Échecs de Paris - Les règles du jeu à uniformiser
Lettre 2 - 9 octobre 1854 - Les échecs en France sont apathiques - Projet de grand tournoi pour l'exposition universelle de Paris en 1855
Lettre 3 - 1er janvier 1855 - Le projet du grand tournoi prend forme
Lettre 4 - 12 mars 1855 - Difficultés dans le projet d'organisation du tournoi - le manuscrit de Doazan
Lettre 5 - 8 mai 1855 - Saint-Amant responsable de l'échec de l'organisation du tournoi prévu, selon Arnous de Rivière
Lettre 6 - 10 août 1855 - Congrès d'échecs de Leamington en Angleterre et Dubois à la Régence
Le bel autographe de Jules Arnous de Rivière à la fin de cette lettre.
Cette lettre est assez courte et Arnous de Rivière y parle d'un grand nombre de parties qu'il a jouées contre Serafino Dubois, le plus fort joueur d'échecs italien de l'époque, venu à Paris dans l'espoir de participer au tournoi de Paris en 1855.
Le score global est indiqué sur la page Wikipedia en anglais d'Arnous de Rivière : 8 victoires pour Arnous de Rivière, 21 défaites et 3 parties nulles. Ce qui explique l'éloge qu'il fait du Signor Dubois.
Voir l'article que j'ai consacré à son séjour à Paris. Il est à noter que la revue La Régence publiera en 1856 plusieurs parties jouées entre les deux joueurs. Il s'agit probablement de ce qu'Arnous de Rivière appelle "la nouvelle publication" et qui va bientôt paraitre.
Après son séjour à Paris, Dubois se rend donc à Bruxelles, où se trouve alors Tassilo von der Lasa en tant que diplomate pour la Prusse.Il lui apporte le fameux manuscrit de Doazan, dont j'ai déjà parlé brièvement lors d'une précédent lettre.
Paris, 15 octobre 1855
Monsieur,
Vous serez certainement charmé de voir l’excellent joueur Italien, Signor Dubois, qui sera demain à Bruxelles. Son mérite personnel le recommande mieux que ne pourraient le faire mes éloges et mes prières auprès de vous, mais je ne puis m’empêcher cependant de vous demander pour lui votre intérêt cordial.
Monsieur,
Vous serez certainement charmé de voir l’excellent joueur Italien, Signor Dubois, qui sera demain à Bruxelles. Son mérite personnel le recommande mieux que ne pourraient le faire mes éloges et mes prières auprès de vous, mais je ne puis m’empêcher cependant de vous demander pour lui votre intérêt cordial.
M. Dubois, dans une assez grande série de parties avec moi, a obtenu un avantage considérable et je dois avouer en toute sincérité que si mon amour-propre s’est mal arrangé d’abord de cette défaite, je suis revenu à croire que M. Dubois était décidemment plus fort et plus expérimenté joueur d’échecs que moi.
J’espère que vous aurez le temps de vous mesurer ensemble et je sollicite les parties.
Merci de votre bonne grâce à vous inscrire comme abonné de la nouvelle publication ; permettez-moi d’espérer encore que vous en serez de temps en temps le plus précieux des correspondants.
M. Doazan vous fait parvenir son manuscrit ; je le remets entre les mains de M. Dubois qui part dans la soirée de demain, de cette manière il vous parviendra surement, mais si vous en accusez réception à M. Doazan, soyez censé l’avoir reçu par la voie du courrier prussien.
Recevez les expressions nouvelles de mes sentiments les plus distingués,
J.Arnous de Rivière
Merci de votre bonne grâce à vous inscrire comme abonné de la nouvelle publication ; permettez-moi d’espérer encore que vous en serez de temps en temps le plus précieux des correspondants.
M. Doazan vous fait parvenir son manuscrit ; je le remets entre les mains de M. Dubois qui part dans la soirée de demain, de cette manière il vous parviendra surement, mais si vous en accusez réception à M. Doazan, soyez censé l’avoir reçu par la voie du courrier prussien.
Recevez les expressions nouvelles de mes sentiments les plus distingués,
J.Arnous de Rivière
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