Sans vraiment tenir de comptabilité, j'ai recensé jusqu'à présent deux films et une pièce de théâtre dans lesquels est représenté le Café de la Régence.
Pour le théâtre, plus exactement il s'agit d'un opéra comique en un acte intitulé "Battez Philidor" et daté de 1882.Toute l'action se déroule dans le Café de la Régence.
Pour le cinéma, j'ai trouvé un film amateur "une partie d'échecs" mentionné dans le bulletin de la FFE (avril-juillet 1935), et une brève scène dans une reconstitution du Café de la Régence dans un film plus récent "Karl Marx" de 2017.
Sinon, j'espère mettre un jour la main sur un film tourné dans le véritable Café de la Régence en mars 1933 à l'occasion d'une simultanée de Lasker.
Voici donc une 4ème représentation du Café de la Régence dans un film de 1922 intitulé "L'Agonie des Aigles". Film muet en noir et blanc de Dominique Bernard-Deschamps, sur un scénario de Georges d'Esparbès, d'après son roman Les Demi-soldes (roman que l'on trouve également sous le titre L'Agonie des Aigles).
Le journal L'Illustration y consacre un grand article illustré dans son numéro du 15 janvier 1921.
Et parmi toutes les photos publiées se trouve une reconstitution du Café de la Régence.
Voici un extrait de l'article de L'Illustration. Le "centenaire" fait bien évidemment référence au centenaire de la mort de Napoléon Bonaparte.
Une société française (Art et Cinématographie), spécialement fondée pour reconstituer avec le cinéma les hautes fresques de notre histoire nationale, a consacré plusieurs millions à la réalisation d’un film dont la projection prochaine inaugurera les cérémonies du centenaire, que l’on a voulu émouvant et magnifique, qui s’appellera l’Agonie des Aigles, et dont l’un des décors essentiels sera le palais de l’abdication et des adieux célèbres : Fontainebleau.
Et un habile metteur en scène, M.Bernard-Deschamps, s’est appliqué à composer devant l’objectif les images d’un récit filmé, un récit tout en action et en sensibilité ardente, que l’on a eu la très heureuse inspiration de prendre, pour la plus grande partie, dans l’œuvre de Georges d’Esparbès.
La reconstitution est intéressante, mais elle ne correspond pas à la réalité de l'emplacement de la Régence.
Sous la Restauration, le Café de la Régence se trouvait place du Palais-Royal.
Là, de chaque côté de cette image on distingue une colonne ainsi que des grilles.
Cette reconstitution a probablement était faite dans les jardins du Palais-Royal et non sur la place du même nom, car ces grilles sont vraiment caractéristiques du lieu.
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